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Actualités - CHRONOLOGIE

C'est leur chef Ehud Barak qui le dit Les travaillistes ont besoin d'un viagra politique

L’opposition travailliste en Israël apparaît incapable d’offrir une alternative claire à la politique du premier ministre Benjamin Netanyahu et a étalé ses divisions cette semaine sur la poursuite du processus de paix. Que ce soit sur le volet palestinien et la perspective d’un retrait militaire en Cisjordanie, ou sur le volet syrien et la possibilité d’une évacuation du Golan, le parti travailliste envoie un message brouillé et confus. le chef du parti Ehud Barak a lui-même reconnu que les travaillistes avaient besoin d’un «Viagra politique», par référence au médicament anti-impuissance. «Nous ne devrions pas œuvrer dans une atmosphère de faiblesse et de dépression, mais retrouver le dynamisme en utilisant un Viagra politique», a déclaré M. Barak. Mercredi, lors d’un vote préliminaire au Parlement sur une proposition de loi visant à compliquer toute évacuation du Golan syrien, occupé depuis 1967 par Israël, 12 députés travaillistes, dont M. Barak, sur un total de 34, ont voté pour le texte. Les autres ont voté contre. Les travaillistes se déchirent aussi sur la tactique à suivre pour débloquer le processus de paix avec les Palestiniens. Une partie des députés, emmenés par l’ancien premier ministre Shimon Pérès, estiment qu’il est nécessaire d’appuyer M. Netanyahu pour le pousser à aller de l’avant. D’autres députés, dont M. Barak, jugent que le meilleur moyen de relancer le processus est, au contraire, de faire tomber M. Netanyahu, et donc de ne rien faire pour l’aider. Filet de sécurité M. Barak a violemment attaqué 18 députés travaillistes qui se sont déclarés prêts à offrir un «filet de sécurité» à M. Netanyahu au Parlement, en s’abstenant de voter une motion de censure que l’extrême-droite ne manquerait pas de déposer s’il acceptait un retrait partiel en Cisjordanie. «Comment peut-il se faire que M. Netanyahu perde la confiance de l’opinion, alors que nos gens se mettent en travers du chemin pour empêcher sa chute?», a déploré M. Barak. Le chef du parti a accusé ses troupes de se conduire «comme des caniches, qui rampent et supplient d’avoir des miettes». Une abstention de 18 députés travaillistes lors du vote d’une motion de censure garantirait la survie politique de M. Netanyahu, car une majorité absolue de 61 députés sur 120 est nécessaire pour faire tomber le gouvernement. Depuis son arrivée à la tête du parti travailliste, il y a un an, M. Barak a vu son autorité contestée par de larges segments de la première formation politique d’Israël. Il n’a pas réussi à se forger une image claire. Il s’est ainsi prononcé pour la poursuite du processus de paix, mais il a aussi promis le maintien «pour toujours» des colonies en Cisjordanie et a approuvé la proposition de loi rendant plus difficile un retrait du Golan. M. Barak a aussi semblé légitimiser la lutte armée des Palestiniens, en affirmant que s’il était né Palestinien, il serait probablement devenu «membre d’une organisation terroriste». Pourtant, en tant qu’ancien chef d’état-major, il cherche aussi à peaufiner son image de spécialiste de la sécurité. Les sondages le donnent au coude à coude avec M. Netanyahu et malgré les déboires politiques de ce dernier, il n’a jamais réussi à décoller clairement. Selon une récente enquête d’opinions, une majorité d’Israéliens considèrent qu’un retour au pouvoir du parti travailliste n’améliorerait aucunement la position d’Israël dans le processus de paix.
L’opposition travailliste en Israël apparaît incapable d’offrir une alternative claire à la politique du premier ministre Benjamin Netanyahu et a étalé ses divisions cette semaine sur la poursuite du processus de paix. Que ce soit sur le volet palestinien et la perspective d’un retrait militaire en Cisjordanie, ou sur le volet syrien et la possibilité d’une évacuation...