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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Moukheiber : l'occupation israélienne répond aux aspirations syriennes

La visite du président syrien Hafez el-Assad à Paris a continué hier à susciter des réactions mitigées dans les milieux politiques libanais, l’opposition considérant dans son ensemble qu’elle n’apporte rien de nouveau, alors que les milieux officiels la qualifient d’«historique». Le chef du Rassemblement pour la République, Albert Moukheiber, note que le projet franco-égyptien concernant l’organisation d’une conférence internationale susceptible de conduire à un règlement au Moyen-Orient a été «accueilli avec très peu d’enthousiasme par le chef de l’Etat syrien». Selon M. Moukheiber, «les Libanais ont senti que le maintien de l’occupation israélienne au Sud répond aux aspirations syriennes». «Jusqu’à quand le peuple libanais restera-t-il donc victime de la stupidité arabe et internationale?», s’est demandé le président du RPR avant de poursuivre: «On comprend que la résistance lutte en vue de contraindre l’armée israélienne à se retirer du Sud. C’est ainsi que le gouvernement justifie aujourd’hui sa position», a-t-il dit. «Mais à l’heure actuelle, a ajouté M. Moukheiber, l’Etat hébreu insiste pour retirer ses troupes du Sud à condition que l’armée libanaise se déploie sur la portion de territoire évacuée (...). Le gouvernement libanais estime-t-il donc qu’un déploiement de l’armée libanaise constitue une condition rédhibitoire en contradiction avec la résolution 425? D’autre part, à quoi sert la poursuite de la résistance et de la guerre au Sud dans la mesure où Israël veut se retirer?», s’est encore demandé le chef du Rassemblement. Sur un autre plan, M. Moukheiber a indiqué que la vague de criminalité qui sévit dans le pays, les problèmes du chômage, des personnes déplacées et des coupures de courant récurrentes «sont tous dus aux différentes occupations». «Si le gouvernement avait adopté une logique saine pour finir de l’occupation israélienne, la situation au Liban serait bonne», a déclaré le chef du RPR avant de conclure en invitant le gouvernement à choisir entre «l’adoption d’une politique nationale sincère ou la démission». L’Union des ligues chrétiennes a commenté pour sa part les propos, que le président syrien a tenus à l’occasion de son séjour en France, concernant l’Etat libanais. M. Assad avait déclaré: «Le Liban existe et nous l’aidons, mais nous ne prenons pas sa place. J’ai été le premier à dire que le Liban est un Etat, et je le reconnais en tant que tel», avait-il affirmé. Dans un communiqué publié au terme d’une réunion tenue sous la présidence de Pierre Hélou, les Ligues chrétiennes ont posé à ce sujet les questions suivantes: «L’Etat libanais se comporte-t-il donc de manière à (...) sauvegarder son entité et son rôle? L’Etat sait-il qu’en ne s’aidant pas lui-même par ses propres forces se met dans une situation où il est inutile de réclamer l’aide du voisin et du frère? L’Etat sait-il enfin que nul — pas même son ami — ne peut prendre sa place?», se demandent les Ligues. De son côté, le «Bureau central de coordination nationale» (aouniste) a notamment déploré que la résolution 520 ait été complètement occultée à l’occasion de la visite du président Assad à Paris. Les milieux officiels Les réactions officielles à la visite du chef de l’Etat syrien en France étaient au contraire positives. Le ministre Talal Arslane a estimé qu’elle a permis de «révéler au grand jour les manœuvres israéliennes stériles qui consistent à conclure de nouveaux accords séparés» avec les pays arabes. M. Arslane s’est félicité d’autre part de la visite que le président Assad projette de faire à Beyrouth. Pour le député Tammam Salam, le voyage à Paris du président Assad «confirme une fois de plus la justesse de la position arabe attachée à ses droits concernant la libération de ses territoires». Le député Jihad Samad estime, de son côté, que la visite du chef de l’Etat syrien a notamment abouti au résultat suivant: «La France — et par suite l’Union européenne — a adhéré aux constantes syriennes et aux principes de Madrid. Elle se range donc aux côtés des Arabes au nom desquels le président Assad s’est exprimé à Paris».
La visite du président syrien Hafez el-Assad à Paris a continué hier à susciter des réactions mitigées dans les milieux politiques libanais, l’opposition considérant dans son ensemble qu’elle n’apporte rien de nouveau, alors que les milieux officiels la qualifient d’«historique». Le chef du Rassemblement pour la République, Albert Moukheiber, note que le projet...