Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Le Kamikaze de Jérusalem, un entrepreneur palestinien prospère (photo)

Le Palestinien arrêté au volant d’un véhicule piégé à Jérusalem était décrit lundi par ses proches comme un petit entrepreneur chaleureux et relativement prospère, ne correspondant guère au profil du kamikaze traditionnel. Jalal Roumanah, 30 ans, est un réfugié palestinien dont la famille est originaire de Lod, aujourd’hui en Israël. Il habite le camp de réfugiés d’al-Amari, près de Ramallah, et est lié au Mouvement de la Résistance islamique (Hamas). Dimanche, il a été grièvement brûlé dans l’incendie d’un véhicule palestinien loué et maquillé avec des plaques d’immatriculation israéliennes, qu’il conduisait dans une artère commerçante de Jérusalem-ouest. La police israélienne a trouvé dans la camionnette tous les éléments pour confectionner une bombe particulièrement puissante. A la suite de cette découverte, la police israélienne a été mise en état d’alerte maximum à Jérusalem-Est. (VOIR AUSSI PAGE 7). Depuis, M. Roumanah, placé en garde à vue, est hospitalisé à Jérusalem-ouest et les enquêteurs israéliens attendent une amélioration de son état pour l’interroger. Ceux des 6.000 habitants du camp d’al-Amari qui connaissent M. Roumanah concordent sur le fait qu’il ont été surpris et choqués en apprenant les accusations portées contre lui. Salim Nimr, 30 ans, est un de ses amis depuis l’enfance. «Il a toujours été chaleureux, gentil, digne de confiance et intelligent. Quand j’ai entendu l’histoire de la voiture piégée, je ne l’ai pas cru et je ne le crois toujours pas car il n’est pas quelqu’un qui donnait l’impression de vouloir commettre un attentat», affirme-t-il. LE KAMIKAZE DE JÉRUSALEM M. Roumanah avait pourtant été condamné à 20 mois de prison ferme par l’armée israélienne en 1990, à l’époque de l’intifada (soulèvement contre l’occupation) pour appartenance au Hamas et pour avoir jeté un cocktail Molotov. Le Hamas, opposé aux accords d’autonomie conclus par l’OLP avec Israël, prône la poursuite de la lutte armée et sa branche militaire clandestine a revendiqué la plupart des attaques anti-israéliennes ces dernières années. Mais M. Roumanah, marié, père de trois enfants et petit entrepreneur en bâtiment n’a pas les caractéristiques d’un kamikaze, généralement jeune, célibataire et au chômage. «Nous avions nos divergences en politique mais il ne s’est jamais comporté comme un extrémiste», assure son ami Nimr. «Cependant, il semble être de ceux qui considèrent que la vie n’a guère de prix comparée à ce qui vient après», ajoute-t-il. Malgré la difficulté de la vie dans un camp de réfugiés et la pauvreté, les affaires de M. Roumanah marchaient. «Cela le détournait presque de ses prières à la mosquée», raconte sa mère, Oum Jalal. Il a créé sa propre société, Ebdaa. «Ses responsabilités trop nombreuses, pour moi, pour sa femme et ses trois enfants, et pour sa société, me font dire qu’il n’aurait jamais pu commettre (un attentat suicide)», affirme sa mère. La société, installée non loin du camp, a été fermée par l’armée israélienne dimanche et quelques employés ont été arrêtés. (AFP, Reuters)
Le Palestinien arrêté au volant d’un véhicule piégé à Jérusalem était décrit lundi par ses proches comme un petit entrepreneur chaleureux et relativement prospère, ne correspondant guère au profil du kamikaze traditionnel. Jalal Roumanah, 30 ans, est un réfugié palestinien dont la famille est originaire de Lod, aujourd’hui en Israël. Il habite le camp de réfugiés...