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Actualités - INTERVIEWS

Les milieux politiques soulignent l'importance de la visite d'Assad à Paris

Les milieux politiques libanais ont souligné l’importance de la visite du président syrien Hafez el-Assad à Paris pour l’avenir du processus de paix au Proche-Orient et pour un éventuel rééquilibrage des rapports de forces dans la région. Le ministre Michel Eddé a estimé que la visite de M. Assad en France va «aider à briser la glace (...) et va ouvrir de nouveaux espaces pour le Liban». Dans une interview accordée hier à «Radio-Orient», M. Eddé a indiqué que la visite du président syrien «est extrêmement importante. Nous constatons cela à travers les commentaires des médias français. Jamais en effet la presse et l’audiovisuel en France n’ont accordé autant d’espace à la visite d’un chef d’Etat étranger». Selon M. Eddé, l’intérêt suscité par la visite de M. Assad est dû «à la politique de la Syrie qui représente celle de tous les Arabes: une paix juste et globale pour tous les peuples de la région». «Nous sommes opposés à une paix séparée qui ne serait pas juste, car cela signifie la reddition, a-t-il dit. Une telle paix porterait en elle les germes de guerres futures et de problèmes à venir comme nous l’avons constatés ces dernières années. A l’heure actuelle, la position de la Syrie est essentielle. Cela est apparu lors du sommet islamique de Téhéran, où les pays participants ont chargé la Syrie d’exprimer leur position. Cela est apparu encore plus clairement pendant la conférence de Doha. A cette occasion, Damas s’est fait le porte-parole des pays opposés à la normalisation avec Israël à un moment où l’Etat hébreu applique une politique agressive et criminelle». «Cette visite est très importante parce qu’elle intervient alors que le processus de paix est moribond en raison des agissements du gouvernement de (Benjamin) Netanyahu placé sous la forte influence de groupes religieux extrémistes empêchant toute solution du conflit, a poursuivi M. Eddé. Le Liban et la Syrie ont une position juste reflétant les droits de tous les pays arabes et pavant la voie à la reprise du processus de paix. La France et les Etats-Unis ont compris cela. Et je pense que la politique de ces deux pays est complémentaire». Une véritable guerre Interrogé au sujet des propos de M. Assad qui a réaffirmé qu’il «reconnaît l’Etat libanais» M. Eddé a précisé: «Cette position syrienne n’est pas nouvelle. Mais certains préfèrent avoir une mauvaise lecture de l’attitude de la Syrie. Déjà, le 20 juillet 1976, le président Assad avait dit la même chose. Je me demande d’ailleurs comment on peut parler d’une mainmise syrienne au Liban. En fin de compte, nous livrons ensemble une véritable guerre à Israël qui nous bombarde quotidiennement (...). Nous devons nous défendre et protéger notre pays et son indépendance en resserrant les rangs avec la Syrie». «Je le répète, cette visite est importante. Elle va ouvrir de nouveaux espaces pour le Liban. Et nous espérons, qu’en fin de compte, les négociations de paix reprendront conformément au principe de la terre contre la paix». Farès applaudit Le député Issam Farès a aussi applaudi à la visite de M. Assad en France. «Cet événement est d’autant plus important que M. Assad est une personnalité dont l’envergure est reconnue sur les plans régional et international, a-t-il dit dans une déclaration de presse. Nous espérons que la visite permettra à la France et à l’Europe d’avoir un rôle qui compléterait celui des Etats-Unis et permettrait d’aboutir à une paix juste, globale et durable dans la région». Par ailleurs, le «Cénacle nationaliste arabe» s’est félicité de la visite du chef de l’Etat syrien en France, estimant qu’elle constitue le couronnement de l’évolution positive des relations franco-arabes.
Les milieux politiques libanais ont souligné l’importance de la visite du président syrien Hafez el-Assad à Paris pour l’avenir du processus de paix au Proche-Orient et pour un éventuel rééquilibrage des rapports de forces dans la région. Le ministre Michel Eddé a estimé que la visite de M. Assad en France va «aider à briser la glace (...) et va ouvrir de nouveaux...