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Actualités - CONFERENCES ET SEMINAIRES

Hariri fait don de 250.000 dollars à l'Union Gifle présidentielle : les journalistes arabes se solidarisent avec Hassan Sabra (photo)

La décision de l’Union des journalistes arabes de soutenir la position des deux ordres de la presse et des rédacteurs dans l’affaire dite de «la gifle présidentielle» n’a pas surpris puisque, depuis jeudi déjà, le bruit a couru que les congressistes arabes reprendront à leur compte le communiqué des deux ordres de la presse et des rédacteurs. Le texte invite, entre autres, le chef de l’Etat, M. Elias Hraoui, à présenter des excuses au rédacteur en chef du «Chirah», M. Hassan Sabra, qu’il avait giflé en public à Bteghrine. Mais cette décision ne manquera pas de créer un certain malaise sur le plan officiel puisque l’affaire ne s’arrête pas là: le bureau permanent de l’Union, qui se réunira au Caire du 27 au 30 juillet, se prononcera aussi sur la question. «Il prendra les mesures qui s’imposent à la lumière des développements qui se produiront d’ici là». C’est là une des principales recommandations du congrès arabe sur les libertés de la presse, — qui a achevé hier ses travaux à l’hôtel Bristol, et qui, de manière générale, s’est inquiété du climat coercitif dans lequel la presse opère dans certains pays arabes, citant le Liban parmi les Etats où des «cas négatifs ont été recensés». Presque toutes les recommandations du congrès ont porté sur la situation de la presse dans le monde arabe et sur les restrictions qui lui sont imposées. Mais c’est la prise de position de l’Union dans l’affaire de la gifle qui a suscité des réactions, appelées peut-être à se poursuivre durant les prochains jours. Un communiqué publié par un des membres du syndicat de la presse, M. Emile Hayeck, accusant en des termes très virulents l’Union de se mêler d’affaires internes libanaises et d’«œuvrer à des fins occultes», a poussé le président de cet organisme, M. Ibrahim Nafeh, à faire une mise au point. M. Nafeh a indiqué que l’Union ne s’ingère dans les affaires intérieures d’aucun Etat. Il a souligné la nécessité de «ne pas mélanger un détail particulier avec les questions fondamentales qu’elle a débattues». Karam et Baalbacki: Pas de boycottage Les présidents des deux ordres de la presse et des rédacteurs, MM. Mohamed Baalbacki et Melhem Karam, ont à leur tour tenu à préciser qu’il n’y a pas eu de décision de boycotter le chef de l’Etat, à qui ils ont exprimé leur respect total. M. Karam a toutefois ajouté qu’un problème est resté en suspens avec le président Hraoui, sans dire plus — en allusion à l’affaire de la gifle — et sans expliquer la signification des événements des derniers jours: les organisateurs du congrès n’ont invité aucun représentant du chef de l’Etat à l’ouverture du congrès, mercredi au Bristol. Les participants aux assises journalistiques n’ont pas assisté non plus au festival de Tyr qui a été inauguré jeudi soir sous l’égide du président Hraoui bien qu’ils aient été invités en soirée à Msayleh par le chef du Législatif, M. Nabih Berry. De plus, MM. Baalbacki et Karam avaient décliné l’invitation au dîner offert lundi par le président Hraoui en l’honneur de la Première dame du Sénégal, Mme Elisabeth Diouf. Toujours est-il que l’Union a exprimé «son mécontentement et son inquiétude à cause de ce que M. Hassan Sabra a subi» et a affirmé «appuyer toutes les mesures que les deux ordres prendront à ce sujet», après avoir «longuement entendu M. Sabra, rédacteur en chef du «Chirah» et secrétaire général du syndicat de la presse». Les recommandations Concernant la situation de la presse dans le monde arabe, l’Union a adopté les recommandations suivantes: — Elle a exprimé sa vive inquiétude devant la dégradation de l’état des libertés de la presse et d’opinion dans certains Etats arabes, devant les restrictions politiques et légales imposées à la liberté de la presse et a mis en garde contre la montée d’un terrorisme intellectuel pratiqué par divers courants et forces. — Elle a appelé à la consolidation de la liberté de la presse dans un climat démocratique, ainsi qu’à la révision des lois relatives au secteur de la presse et de l’édition dans le monde arabe. Elle a particulièrement insisté sur la suppression de la peine de prison infligée aux journalistes qu’elle a exhortés de respecter le principe retenu par l’Union: «Liberté et responsabilité». — Tout en affirmant son respect de la justice, elle a exprimé sa solidarité avec le rédacteur en chef du quotidien koweitien «Al-Qabas» ainsi qu’avec le journaliste Ibrahim Marzouk et d’autres journalistes égyptiens toujours en prison à cause de leurs écrits. — Elle a appelé à l’arrêt des procès en cours et à l’abrogation des jugements rendus au Liban. Elle a dénoncé les mesures répressives exercées par les Israéliens à l’encontre des journalistes arabes. — Elle a invité la communauté internationale à réagir sans tarder pour mettre un terme à ces pratiques et pour permettre aux journalistes palestiniens de jouer pleinement leur rôle. Elle a aussi appelé à la libération des journalistes détenus dans les prisons israéliennes et a exprimé sa vive inquiétude devant la situation des journalistes algériens qu’on assassine ou qu’on empêche d’exercer leur profession. — Elle a rappelé que les Etats arabes sont tenus de respecter les libertés de la presse du moment qu’ils ont signé une série de chartes sur base desquelles l’ONU a été fondée. — Elle a formé une sous-commission pour examiner une série de mesures dont les congressistes ont débattu et qui sont susceptibles de préserver la liberté de la presse arabe et de dynamiser le rôle de la commission des libertés permanentes issue de l’Union. La sous-commission proposera ce qu’elle jugera opportun à cette fin, comme la création d’un fonds indépendant de soutien et de défense de la liberté dans le monde arabe». Avant la séance de clôture, le président de l’Union s’était rendu auprès du chef du gouvernement, M. Rafic Hariri, qui a fait un don personnel de 250 mille dollars à l’Union. Le chèque a été remis à M. Nafeh par le ministre de l’Information, M. Bassem el-Sabeh.
La décision de l’Union des journalistes arabes de soutenir la position des deux ordres de la presse et des rédacteurs dans l’affaire dite de «la gifle présidentielle» n’a pas surpris puisque, depuis jeudi déjà, le bruit a couru que les congressistes arabes reprendront à leur compte le communiqué des deux ordres de la presse et des rédacteurs. Le texte invite, entre...