Message de Lamberto Dini à Farès Boueiz L'Italie pour une application inconditionnelle de la 425, selon le Palais Bustros (photo)

L’Italie a réaffirmé hier son appui à la position libanaise au sujet de l’application «intégrale et inconditionnelle» de la résolution 425 du Conseil de Sécurité des Nations Unies, tout en estimant que la proposition israélienne de retrait conditionnel du Liban-Sud constituait «un pas en avant» en direction de cette application, a-t-on indiqué au palais Bustros. Selon des sources du ministère des Affaires étrangères, le chef de la diplomatie italienne Lamberto Dini a exprimé ces positions dans un message adressé à son homologue libanais Farès Boueiz, qu’a remis à ce dernier l’ambassadeur d’Italie à Beyrouth Giuseppe Cassini. M. Cassini s’est abstenu de toute déclaration à sa sortie du palais Bustros, mais on indique au ministère que le message de M. Dini souligne la position de Rome en faveur d’une application «inconditionnelle» de la résolution 425 et estime que l’offre israélienne est «insuffisante». Toujours selon les sources des Affaires étrangères, le message assure en outre que le gouvernement italien «ne manquera pas d’encourager Israël à appliquer cette résolution intégralement dans le cadre d’une paix globale et juste, conformément aux principes de la conférence de Madrid», qui avait lancé le processus de paix en 1991. Par ailleurs, le secrétaire général du ministère des Affaires étrangères Zafer el-Hassan s’est entretenu hier avec l’ambassadeur du Royaume-Uni à Beyrouth David Ross MacLennan. Ce dernier a indiqué par la suite à la presse que l’entretien a porté sur la déclaration présidentielle approuvée mardi à l’unanimité par le Conseil de Sécurité des Nations Unies à propos de Jérusalem. Cette déclaration, qui n’a pas la même portée juridique qu’une résolution, demande à Israël de ne pas mettre en œuvre son projet de Grand Jérusalem. Selon le diplomate britannique, Londres considère qu’il s’agit d’«une déclaration positive car elle use d’un ton ferme et elle critique avec force les actions entreprises par Israël pour élargir les limites de Jérusalem». «Nous estimons aussi que l’approbation de cette déclaration par les 15 pays membres du Conseil de Sécurité, y compris les Etats-Unis, est un développement positif», a ajouté M. MacLennan, souhaitant que «les autorités libanaises envisagent la question sous cet angle et accueillent positivement» la déclaration. Cette dernière est le fruit d’un compromis, l’Administration américaine ayant fait savoir qu’elle userait de son droit de veto si le Conseil devait se prononcer sur une résolution condamnant Israël. Par ailleurs, M. MacLennan a indiqué avoir évoqué avec le numéro deux du palais Bustros les tractations en cours pour la création du Tribunal pénal international (TPI), une instance permanente qui aurait à juger les crimes contre l’humanité commis dans n’importe quel pays.