Tournée de l'ambassadeur de France au Liban-sud

La solidarité de la France avec le Liban, sur le plan politique aussi bien que sur le plan humanitaire, constitue une constante dans les rapports entre les deux pays. C’est ce qu’a expliqué hier l’ambassadeur de France au Liban, M. Daniel Jouanneau, au cours d’une cérémonie organisée, à l’occasion de la remise d’un lot d’équipements médicaux offerts par la France à l’hôpital gouvernemental de Tyr. Prenant la parole devant plusieurs officiels et responsables du secteur médical au Liban-Sud, notamment le représentant du ministère de la Santé, M. Bahij Arbid, et les directeurs des hôpitaux gouvernementaux à Tyr, M. Jouanneau a précisé que «l’engagement de la France ne s’arrête pas là». Il a en outre indiqué que son gouvernement a activement contribué à la libération des détenus libanais, mais tout «en gardant le silence» autour de cette affaire, à la demande des deux gouvernements concernés, a expliqué M. Jouanneau. Les détenus en Israël et en Syrie Commentant les récentes réalisations de la Croix-Rouge internationale, dont la reprise, quoique encore limitée, des visites à la prison de Khyam, M. Jouanneau a estimé que le fait que Souha Béchara ait pu rencontrer sa mère est «très important». «J’espère que cela ne soit qu’un début», a déclaré l’ambassadeur qui s’est dit «compatissant avec les autres détenus libanais en Israël et en Syrie». Quant aux prisonniers libanais qui ont été récemment libérés, M. Jouanneau a souhaité que leur intégration se fasse rapidement. Il a en outre souligné que son pays était prêt à les aider, en rappelant par ailleurs que la France avait édifié en 1996, en collaboration avec le ministère libanais de la Santé, des centres de soins médicaux et psychiatriques à Beyrouth, Tyr et Nabatiyé, qui pourraient aujourd’hui recevoir ceux d’entre les détenus libérés qui solliciteraient des soins. Sur un autre plan, M. Jouanneau a réaffirmé la nécessité d’un retrait inconditionnel d’Israël du Liban-Sud, sur la base de la résolution 425. «Pas de développement ni de sécurité pour qui que ce soit dans la région, sans l’avènement de la paix», a-t-il dit. Après avoir salué les efforts déployés par le ministère de la Santé, le service de santé de l’armée, les différentes ONG’s et la Croix- Rouge en matière de secours apportés aux blessés dans une région particulièrement exposée à la menace des bombardements israéliens, M. Jouanneau a indiqué que la France compte partager son savoir-faire et son expertise avec les responsables dans le secteur médical, notamment dans le domaine de la défense civile et de l’intervention rapide, les Français ayant une grande expérience en secours des blessés de guerre et des accidents de la route. «La France porte un message humanitaire et continuera à soutenir les pauvres, les dépourvus et les exclus», a poursuivi l’ambassadeur de France. M. Jouanneau s’est ensuite dirigé vers le centre culturel français de Tyr, où s’est déroulée l’inauguration officielle du bâtiment qui devra accueillir les différentes manifestations pédagogiques et culturelles à venir. A noter que ce centre avait débuté ses activités pédagogiques et culturelles depuis quatre ans déjà. L’ambassadeur a rencontré par ailleurs le Conseil municipal de la ville de Tyr, présidé par M. Hussein Kchour, qui a remercié le gouvernement français pour son «rôle important et efficace». M. Jouanneau s’est pour sa part «félicité du succès des élections municipales», en estimant qu’elles constituent un «indice de développement et de production». Il a toutefois précisé que la France, pays francophone par excellence, ne lésinerait sur aucun moyen pour soutenir la liberté et l’indépendance du Liban.