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Actualités - CHRONOLOGIE

Le Tsar retrouve sa ville (photo)

Les dépouilles de Nicolas II ont été ramenées jeudi dans l’ancienne capitale impériale de Saint-Petersbourg, quatre-vingts ans après l’exécution du dernier tsar par les communistes, une cérémonie voulue par Boris Eltsine pour réconcilier la Russie avec elle-même. L’empereur, à qui les bolcheviks avaient nié jusqu’à la dignité humaine — il avait été jeté dans une fosse commune avec sa famille après sa mort — a eu droit à un hommage national, retransmis pendant plusieurs heures en direct à la télévision. Une garde d’honneur, gants blancs et mentons levés, avait salué le cercueil impérial, sur lequel reposait un sabre et les armes des Romanov, à son arrivée à l’aéroport Poulkovo de Saint-Petersbourg. Les canons de la forteresse Pierre et Paul ont tonné une heure plus tard, quand le cortège funéraire est arrivé à ses portes, au bord du fleuve Néva. Plus de 60 descendants de la famille Romanov, tous résidant à l’étranger, se sont réunis pour l’occasion, retrouvant une mère patrie dont beaucoup ne parlent plus la langue. Plusieurs se sont agenouillés au passage du cercueil impérial, d’autres ont eu la gorge nouée quand les chœurs religieux russes ont retenti dans la cathédrale Pierre et Paul. Pour l’homme de la rue, «le tsar a retrouvé sa ville». La cérémonie connaîtra son point d’orgue aujourd’hui vendredi, quand les restes de Nicolas II et de sa famille seront inhumés dans la cathédrale de la forteresse, aux côtés de tous les autres tsars russes depuis Pierre le Grand, et en présence du président Eltsine. Le chef de l’Etat a décidé jeudi de redorer par sa présence le blason d’une cérémonie à laquelle il avait initialement renoncé à participer, en raison des polémiques qui l’entourent.
Les dépouilles de Nicolas II ont été ramenées jeudi dans l’ancienne capitale impériale de Saint-Petersbourg, quatre-vingts ans après l’exécution du dernier tsar par les communistes, une cérémonie voulue par Boris Eltsine pour réconcilier la Russie avec elle-même. L’empereur, à qui les bolcheviks avaient nié jusqu’à la dignité humaine — il avait été jeté dans...