Je souffre d'une fièvre et de sueurs froides inexplicables, révèle le souverain hachémite Hussein aux Etats-Unis pour y être hospitalisé(photo)

Le roi Hussein de Jordanie a quitté hier Amman pour les Etats-Unis pour y être hospitalisé à la suite d’une poussée de fièvre. Avant de prendre l’avion, le souverain hachémite a précisé qu’il souffrait «depuis 12 jours d’une poussée de fièvre et de sueurs froides en moyenne trois fois par jour» et que les analyses effectuées à Amman n’avaient pas révélé «les raisons de cette fièvre». L’hospitalisation du roi aux Etats-Unis ne doit pas affecter le programme d’activités du souverain jordanien, attendu le 21 juillet à Paris pour une visite officielle. «Son programme est maintenu», avait auparavant affirmé un haut responsable jordanien qui a requis l’anonymat. «Le souverain jordanien subira des examens médicaux à la clinique Mayo» à Rochester, dans le Minnesota, selon le responsable, qui a souligné que la santé du roi «ne suscitait aucune inquiétude». «A la suite de l’apparition d’une fièvre, le roi Hussein a été hospitalisé à Amman», a-t-il ajouté. «Ses médecins lui ont conseillé de se rendre à la clinique Mayo à titre préventif et pour compléter les examens», selon lui. Le roi Hussein, 62 ans, avait été hospitalisé en novembre 1997 à la clinique Mayo, également à la suite de l’apparition d’une fièvre. Il avait subi alors l’ablation d’un ganglion lymphatique. Les analyses avaient démontré qu’il s’agissait d’une «tumeur bénigne». Trois mois plus tard, le roi Hussein avait affirmé qu’il poursuivait un traitement pour un «micro-organisme» qui avait été la cause d’«élargissement de ses glandes lymphatiques». Il avait été déclaré complètement guéri en mars dernier. Le roi avait subi en août 1992, dans cette même clinique, l’ablation du rein gauche à la suite de la découverte de cellules cancéreuses. Depuis, tous ses médecins l’avaient déclaré guéri, à la suite d’examens médicaux réguliers. Il a également été opéré en avril 1997 pour corriger un agrandissement bénin de la prostate. Dans la matinée, le roi avait déclaré que les chances de paix au Proche-Orient s’amenuisaient. «Les chances de paix s’amenuisent et je suis très inquiet. L’atmosphère n’est pas bonne et nous avons l’impression d’aller nulle part», a déclaré le souverain jordanien à un groupe de journalistes, en présence de M. Barak. «Le temps passe rapidement, or c’est un élément essentiel» dans le processus de paix, a souligné le souverain jordanien. «Il est temps maintenant de prendre une décision pour avancer dans le processus de paix», a ajouté le roi. A la question de savoir s’il est prêt à rencontrer le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, le souverain a répondu qu’il serait prêt à le faire «si cela peut contribuer positivement au processus de paix». Alors qu’un journaliste lui demandait s’il considérait M. Netanyahu responsable du blocage du processus de paix, le souverain jordanien s’est contenté de répondre: «J’espère qu’il agira rapidement pour sortir le processus de paix de l’impasse» où il se trouve depuis 16 mois.