Assad demain en France : l'aboutissement d'un long processus de rapprochement

Point d’orgue d’un long processus de rapprochement entre la Syrie et la France, ponctué par un court séjour en 1996 du président Chirac à Damas, la visite officielle que va entamer demain jeudi le président Hafez el-Assad à Paris devrait consacrer l’ouverture d’une nouvelle page dans les relations franco-syriennes. Les commentateurs semi-officiels, tant sur les rives du Barada que sur les bords de la Seine, estiment que ce rapprochement ne peut qu’être utile aux deux pays. La Syrie, note-t-on, a déjà formulé le souhait de constituer «un partenariat dans tous les domaines» avec la France et à travers elle avec l’Europe. Quant aux Français, ils considèrent que la Syrie constitue une porte d’entrée idéale pour la France au Proche-Orient. Par ailleurs, le grand rabbin de France Joseph Sitruk évoquera demain jeudi avec le premier ministre Lionel Jospin la situation des juifs de Syrie au moment où le président syrien Hafez el-Assad entamera sa visite. Joseph Sitruk a déclaré, en marge de la «garden-party» du 14 juillet à l’Elysée, que son rendez-vous avec Lionel Jospin, jeudi en fin d’après-midi à l’hôtel Matignon, était une coïncidence. Il a également indiqué qu’il ferait part à Lionel Jospin de son souhait de se rendre à Damas et ailleurs pour se recueillir sur les tombes des juifs syriens. Il compte enfin évoquer la présence présumée sur le territoire syrien de l’ancien officier SS Aloïs Brunner, «qui continue d’être une insulte à la mémoire», a-t-il souligné. (AFP-Reuters)