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Actualités - CHRONOLOGIE

Dans l'affaire de l'assassinat de Raafat Sleimane La cour criminelle du Mont-Liban entendra Mohsen Dalloul le 9 octobre

La Cour criminelle du Mont-Liban (présidée par le magistrat Hatem Madi) a convoqué le ministre de la Défense, M. Mohsen Dalloul, à la prochaine audience dans l’affaire de l’assassinat de Raafat Sleimane consacrée à l’audition des témoins. M. Dalloul sera ainsi entendu le 9 octobre prochain, avec d’autres témoins de la défense. Selon notre chroniqueur judiciaire, Bahjat Jaber, l’audience d’hier a été consacrée à l’audition de 6 témoins, les deux médecins légistes qui avaient examiné le corps de Raafat Sleimane, retrouvé dans les bois de Ghosta et quatre officiers qui avaient mené l’enquête avec les inculpés, dont l’ancien responsable de la Sûreté de l’Etat, le brigadier Ali Makki. Rappelons que, selon l’acte d’accusation, le fonctionnaire du ministère des Finances, Antoine Tayar, ainsi que le Syrien, Mohammed Harmouche, sont accusés d’avoir tué Raafat Sleimane avec la complicité de Farid Moussalli, mort au cours d’une perquisition des forces de l’ordre dans l’appartement où il s’était réfugié et de son fils Fouad. Les médecins légistes, les Drs Sarkis Abou Akl et Mohammed Chahrour ont confirmé les rapports qu’ils avaient établis après avoir examiné les restes de Sleimane. Ils ont ainsi déclaré à la Cour que des traces d’acide ont été retrouvées sur le corps brûlé de Raafat Sleimane, mais la quantité était insuffisante pour dissoudre les os. Selon le Dr Abou Akl, la dépouille aurait aussi subi toutes sortes de sévices et comme la tête n’a pas été retrouvée, il pense qu’elle a pu être coupée parce qu’elle n’avait pas de place dans le tonneau rempli d’acide. Le médecin légiste a affirmé n’avoir trouvé aucune trace de balles dans le corps de Raafat Sleimane, alors que Harmouche avait affirmé l’avoir tué avec un revolver avant de plonger son corps dans l’acide pour le faire disparaître. Il a aussi déclaré ne pas pouvoir préciser le temps pendant lequel le corps a été plongé dans l’acide. Le brigadier Ali Makki a affirmé devant la Cour que les aveux des inculpés n’ont pas été extorqués sous la torture. «Nous avons commencé par une enquête sur la dilapidation de fonds au ministère des Finances et petit à petit, nous avons découvert l’implication d’Antoine Tayar dans l’assassinat de Raafat Sleimane». Le brigadier a précisé avoir lui-même reçu des autorités syriennes l’inculpé Mohammed Harmouche, dans le cadre de l’application des accords d’échanges judiciaires entre les deux pays. Le brigadier a indiqué qu’après avoir entendu Harmouche, il a procédé à une confrontation entre lui et Antoine Tayar à la prison de Roumié. La Cour a entendu ensuite trois officiers, les capitaines Maher Halabi, Maher Hammoud et Afif Komeh qui ont réaffirmé n’avoir pratiqué aucune torture sur les inculpés. Les trois officiers ont effectué une partie de l’enquête et ils ont raconté à la Cour comment celle-ci a progressé, à partir des communications téléphoniques sur le portable de Farid Moussalli. Le capitaine Komeh a toutefois nié avoir mis sur écoute les lignes de Tayar ou Moussalli. Il faudra attendre le 9 octobre pour écouter le témoignage du ministre Dalloul qui, selon la défense, connaissait Raafat Sleimane.
La Cour criminelle du Mont-Liban (présidée par le magistrat Hatem Madi) a convoqué le ministre de la Défense, M. Mohsen Dalloul, à la prochaine audience dans l’affaire de l’assassinat de Raafat Sleimane consacrée à l’audition des témoins. M. Dalloul sera ainsi entendu le 9 octobre prochain, avec d’autres témoins de la défense. Selon notre chroniqueur judiciaire,...