Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Palestiniens et israéliens acceptent des entretiens directs, annonce Washington D'accord sur le principe, précise Tel-Aviv, mais pas encore de décision concrète

Israël et les Palestiniens ont accepté de tenir des entretiens directs, comme l’avait proposé le secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright, a annoncé hier le département d’Etat. La rencontre aura lieu après le retour du président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat d’un voyage en Chine demain mercredi mais aucune date précise n’a encore été fixée, a déclaré le porte-parole du département, James Rubin. «Si nous voulons mener à bien nos efforts, ces contacts entre les deux parties sont essentiels», a indiqué James Rubin. «Nous pensons que cela commencera lorsque Arafat reviendra de Chine», a-t-il ajouté. A Tel-Aviv, cependant, le porte-parole du premier ministre Benjamin Netanyahu indiquait qu’Israël n’a pris encore aucune décision concrète concernant de prochains entretiens directs avec les Palestiniens. «Nous n’avons pris aucune décision concrète concernant de prochains entretiens directs avec les Palestiniens, mais il va de soi que nous y sommes favorables par principe», a affirmé David Bar-Illan. «Apparemment, le département d’Etat américain a fait état de tels entretiens à la suite d’une décision de principe prise en ce sens par les Palestiniens, dont nous nous félicitons», a-t-il ajouté. Pour sa part, le négociateur palestinien en chef Saëb Erakat a déclaré hier que «l’Autorité palestinienne, en principe, n’est pas opposée à des rencontres bilatérales avec le gouvernement israélien, à condition que ce ne soit pas une perte de temps et que des décisions y soient prises». Auparavant, les médias israéliens avaient affirmé que le ministre israélien de la Défense Yitzhak Mordehaï souhaitait s’entretenir avec le numéro deux palestinien Mahmoud Abbas. Vendredi dernier, Mme Albright avait appelé à des entretiens israélo-palestiniens directs, affirmant que sans de tels contacts il serait impossible de résoudre les dernières questions en suspens avant que le processus de paix, bloqué depuis 16 mois, ne puisse reprendre. Atermoiements Mais on voit mal comment les vœux de Mme Albright pourraient s’exaucer rapidement puisque le premier ministre israélien s’est à nouveau abstenu de trancher hier sur la proposition américaine d’un retrait de 13,1% en Cisjordanie. Aucune décision n’a été prise par M. Netanyahu qui avait réuni ses principaux ministres, MM. Ariel Sharon (Infrastructures nationales), Yitzhak Mordehaï (Défense) et Nathan Chtcharansky (Commerce et Industrie), a ajouté la radio en précisant que les discussions n’ont duré qu’une heure. Avant le début de cette réunion, M. Netanyahu avait réaffirmé «qu’au cours des récentes semaines, nous avons fait des progrès vers une entente avec les Etats-Unis». «Nous sommes parvenus à une importante entente sur le retrait israélien, ainsi que sur le respect par les Palestiniens de leurs engagements», avait-il ajouté devant une délégation de juifs américains. M. Netanyahu, qui n’a donné aucun détail sur cette «entente», avait réitéré ses attaques contre les Palestiniens en les accusant «d’avoir suspendu il y a 15 mois les discussions, en se servant du prétexte de Har Homa». Il faisait ainsi allusion à la mise en chantier de Har Homa, un nouveau quartier réservé aux Israéliens à Jérusalem-Est annexée en mars 1997. Selon des responsables israéliens cités par la radio publique, M. Netanyahu serait par ailleurs prêt à accepter un retrait de 10% de la Cisjordanie. Un arrangement spécial serait trouvé pour les 3,1% restants, Israël y assurant la sécurité et y délivrant les permis de construire. Les Etats-Unis essaient en vain depuis des mois d’inciter Israël à retirer ses troupes des 13,1% de la Cisjordanie, pour créer les conditions d’une relance du processus de paix. Les Palestiniens ont accepté le principe de ce retrait, dont l’ampleur est pourtant inférieure à leurs espoirs affichés. l Le gouvernement israélien de Benjamin Netanyahu a mis en place secrètement un comité chargé de définir une «nouvelle politique» pour les Arabes d’Israël, a révélé hier la radio publique israélienne. Le comité, groupant M. Netanyahu et sept de ses ministres, s’est réuni pour la troisième fois dimanche en présence de responsables des services de sécurité pour définir une «stratégie» dans l’action du gouvernement à l’égard des habitants arabes, a ajouté la radio. Les responsables de la sécurité ont recommandé «la fermeté» face à la montée de la violence fondamentaliste anti-israélienne, a indiqué la radio sans plus de précision. Selon eux, les Arabes d’Israël viennent de plus en plus en aide à l’Autorité palestinienne de M. Yasser Arafat, notamment à Jérusalem-Est occupée. Un chercheur du centre Givat Haviva pour les relations arabo-juives, Salam Joubran, a déploré l’absence de responsables arabes au sein du comité. «Je suis très contrarié que le premier ministre ait tenu des réunions secrètes sans avoir demandé à un responsable arabe d’y participer», a-t-il dit à la radio. «M. Netanyahu devrait prendre en considération le taux de chômage, la crise du logement et les problèmes sociaux dont souffrent les Arabes d’Israël», a ajouté M. Joubran. Ces derniers représentent quelque 18% des 5,5 millions que compte Israël. (AFP, Reuters)
Israël et les Palestiniens ont accepté de tenir des entretiens directs, comme l’avait proposé le secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright, a annoncé hier le département d’Etat. La rencontre aura lieu après le retour du président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat d’un voyage en Chine demain mercredi mais aucune date précise n’a encore été fixée,...