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Actualités - ANALYSE

A quelques semaines des présidentielles L'heure est plus aux bilans qu'aux règlements de comptes

Un ancien chef de gouvernement estime que les quelques semaines qui nous séparent de la fin de l’actuel mandat présidentiel devraient être consacrées exclusivement à un bilan des réalisations du régime sortant et non point à des règlements de comptes politiques ou à l’ouverture de dossiers épineux susceptibles de provoquer des tiraillements et des échanges d’accusations. Pour cet ancien chef de gouvernement, il faudrait en effet éviter d’aborder des sujets susceptibles d’avoir des retombées négatives sur la situation générale et respecter le mot d’ordre adopté par les trois présidents à Lattaquié où il avait été décidé, d’un commun accord avec le chef de l’Etat syrien, de ne pas ouvrir la bataille des élections présidentielles avant terme, de ne point soulever — en tout cas pas avant la session ordinaire d’octobre — la question d’un amendement de l’article 49 de la Constitution et, surtout, de reporter au prochain mandat l’étude des dossiers épineux comme celui du mariage civil par exemple. Pourquoi donc cet acharnement à vouloir faire adopter la nouvelle échelle des salaires pourtant sujet de discorde?, se demande alors la source précitée qui relève que la nouvelle échelle, même si elle est adoptée, n’entrera en vigueur qu’en janvier 1999 et que le prochain gouvernement pourrait avoir des idées concernant les sources de son financement. Rien donc n’impose réellement l’ouverture d’une session extraordinaire de la Chambre à un moment où la grande majorité des députés sera en vacances le mois prochain et qu’il sera donc très difficile voire impossible d’assurer un quorum, estime l’ancien chef de gouvernement. Ce dernier met en outre l’accent sur le fait que septembre sera le mois de la préparation des présidentielles et donc des contacts entre «les grands électeurs» et les candidats potentiels. Pour le même ancien chef de gouvernement, il est également inutile de remuer désormais la question du plan de redressement adopté par les trois présidents mais dont l’exécution, dans sa plus grande partie, a visiblement été laissée au prochain régime. De ce plan ambitieux, le gouvernement n’a en effet mis en application que quelques clauses sans réelle importance et a évité de soulever nombre de questions essentielles et fondamentales comme la refonte de la loi sur les fonctionnaires (le décret-loi 112 de 1959) et l’adoption de mesures financières et administratives dont l’objectif était de réduire les dépenses et d’accroître le développement. Et il ne faut point espérer que le gouvernement actuel puisse encore faire quelque chose sur ce plan. Car à l’heure qu’il est, le meilleur serait d’assurer au pays un été le moins chaud possible... Le gouvernement semble d’ailleurs s’être déjà transformé en un cabinet de gestion des affaires courantes et le Parlement se voit déjà réuni en collège électoral, une «chance» qui ne lui est offerte qu’une fois tous les six ans. Et encore...
Un ancien chef de gouvernement estime que les quelques semaines qui nous séparent de la fin de l’actuel mandat présidentiel devraient être consacrées exclusivement à un bilan des réalisations du régime sortant et non point à des règlements de comptes politiques ou à l’ouverture de dossiers épineux susceptibles de provoquer des tiraillements et des échanges...