Meeting d'appui à Souha Béchara organisé par le PCL (photo)

A l’occasion de l’octroi d’une décoration du Comité Georges Marchais pour la défense des libertés et des droits de l’homme en France et dans le monde à Souha Béchara, la jeune femme emprisonnée depuis dix ans par l’ALS pour tentative d’assassinat d’Antoine Lahd, et en signe de solidarité avec les détenus emprisonnés dans les geôles israéliennes et avec ceux qui ont été libérés, le Parti communiste libanais (PCL) a organisé hier un meeting oratoire au stade de la jeunesse à Mazraa auquel ont pris part plus d’un millier de personnes dont les chanteurs-compositeurs Ziad Rahbani et Marcel Khalifé. Du côté officiel, étaient notamment présents le ministre de l’Education nationale, M. Jean Obeid, le général Nabih Sahyoun représentant le commandant en chef de l’armée, les députés MM.Najah Wakim et Yégha Jerjian, l’ancien parlementaire, M. Issam Naaman et le président de la CGTL non reconnue par l’Etat, M. Elias Abou Rizk. Dans un mot de circonstance, M. Obeid a déclaré: «Souha Béchara nous a appris que la liberté de la patrie est au-dessus de la liberté de l’individu, le droit de la patrie au-dessus de celui de l’individu et la vie de la nation au-dessus de celle de l’individu». Il a souligné que la résistance du peuple libanais ne devrait pas arrêter la vie démocratique dans le pays. «Il s’agit a priori pour les Libanais d’affronter le danger que fait planer Israël sur leur patrie». Il a exhorté ces compatriotes à unifier davantage leur rang passant outre leurs conflits internes pour faire face à l’Etat hébreu. «Les conflits entre Libanais, entre chrétiens, entre armée et résistance ou entre gauche et droite ne servent que les intérêts d’Israël qui traite tous les Libanais de la même manière alors que nous autres nous l’affrontons divisés». Prenant à son tour la parole, le secrétaire général du PCL, M. Farouk Dahrouj a affirmé: «le parti souhaite que la résistance constitue un vrai départ pour l’édification d’un nouveau patriotisme autour duquel se rassembleraient les Libanais de toutes les tendances politiques et idéologiques pour la défense de l’entité du Liban. C’est ce patriotisme qui est l’expression réelle de l’unité du peuple et de la société». M. Dahrouj a souligné que la paix selon la formule américano-israélienne est une capitulation que la volonté arabe n’accepterait pas et qui ne pourrait pas durer. Il a estimé que «le vrai projet de l’Etat hébreu est celui du grand Israël». «Il est demandé aujourd’hui, plus d’attachement de la part des pays arabes à leurs droits, un renforcement de leur position concernant la confrontation avec l’Etat hébreu et un appui populaire et officiel à la résistance consacré par la position du Liban et de la Syrie». Il a appelé les parties arabes concernées à arrêter toute normalisation avec Israël.