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Actualités - REPORTAGE

Mois de la photographie Hage ? Au Canada, Baladi ? en Egypte ! (photos)

La galerie Maraya, Sami el Solh, accroche jusqu’au 7 août les œuvres de deux jeunes photographes de presse libanais, Lara Baladi et Rawi Hage. Emigrés l’une en Egypte, l’autre au Canada. Sur trois murs noirs, les polaroïds couleur de Lara Baladi offrent des «séquences» d’Egypte. Tout un kaléidoscope: des images à foison de rue, de foule, des scènes de couples, des prises de vue dans les mosquées, les églises, quartiers commerçants, Le Caire by night, portraits d’anonymes et de passants... La relation de la jeune photographe avec l’Egypte est faite d’attirance, d’élans mystiques, de séduction, de rejet, de fascination... Un faisceau de sentiments contradictoires qu’elle matérialise par l’objectif, en une succession de clichés pris sur le vif, intitulés «L’œil de Marie-Madeleine». Le titre fait référence à la dualité du regard porté sur la femme dans le monde arabe. A la fois icône à préserver et tentatrice. «C’est aussi un clin d’œil à la «mauvaise fille» que je suis censée représenter, du fait que je suis étrangère, photographe de surcroît...». Photographe indépendant de presse, Baladi collabore, à partir du Caire où elle réside, avec de nombreux journaux français (Le Monde, Libération, le Nouvel Observateur, Géo...). Elle a également été photographe de plateau sur le tournage du «Destin» de Youssef Chahine et elle participe actuellement à l’exposition photos organisée dans le cadre de la saison africaine à l’Institut du Monde Arabe (IMA) à Paris. Dans la série présentée, le choix de la couleur comme du format classique d’amateur (10x15) et de la juxtaposition en série est délibéré. «La couleur sied bien au côté «populaire» de ces scènes égyptiennes. Au niveau du format, c’est un parti pris par rapport à ce qu’est devenue la photographie», explique l’artiste. «Aujourd’hui on ne peut plus être limité à une seule image. On met en scène plusieurs clichés. Et à partir de là, il n’y a plus de photo ratée, puisqu’assemblée avec d’autres elle crée un scénario, une histoire...». Mélange de cultures Quant à Rawi Hage, ses agrandissements 30x47 d’une quinzaine de clichés en noir et blanc offrent des images esthétiques, à la technique élaborée (épreuve argentique sur papier fibre) de paysages, de lieux, d’objets, de scènes quotidiennes captées aussi bien au Liban qu’au Canada ou aux Etats-Unis... Les bancs d’une église new-yorkaise côtoient une cour d’école à Montréal, qui se retrouve accolée à une maison traditionnelle libanaise puis à nouveau une vue de cabine téléphonique dans une rue de New York... Rawi Hage est diplômé des Beaux-Arts de l’université de Concordia -Montréal. Il a également suivi les cours du New York Institut of Photography avant de se diriger vers le reportage free-lance. Parallèlement aux clichés professionnels, Hage emmagasine des images saisies au fil de ses déplacements. Photos-réflexion sur l’acclimatation de l’émigré qui passe sans transition d’un environnement à l’autre, qui ingurgite ainsi des cultures différentes et parfois antagonistes. «Mes images ne sont pas lyriques», indique le photographe. «Elles ne forment pas non plus matière à reportage. Les personnages, les décors, les paysages ne s’inscrivent pas ici dans le cadre d’un scénario préétabli. Leur assemblage, juxtaposition délibérément hétéroclite, n’est que prétexte à transmettre au spectateur ce sentiment d’immigration que j’éprouve...». Jusqu’à fin juillet donc, la galerie Maraya propose un mélange composite de photos, alliant l’exotisme du carnet de voyage haut en couleur aux clichés démonstratifs...
La galerie Maraya, Sami el Solh, accroche jusqu’au 7 août les œuvres de deux jeunes photographes de presse libanais, Lara Baladi et Rawi Hage. Emigrés l’une en Egypte, l’autre au Canada. Sur trois murs noirs, les polaroïds couleur de Lara Baladi offrent des «séquences» d’Egypte. Tout un kaléidoscope: des images à foison de rue, de foule, des scènes de couples, des...