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Actualités - CHRONOLOGIE

Sécurité nationale et sécurité tout court Hraoui et Hariri déterminés à lutter contre toute déstabilisation (photo)

La sécurité nationale et la sécurité tout court, sur ces deux thèmes, le président de la République et le président du Conseil se sont tous deux exprimés hier, le premier à l’occasion d’une cérémonie de remise de diplômes, le second au cours de l’inauguration du jamboree des scouts arabes, à Smar Jbeil. MM. Hraoui et Hariri ont émis, sur ces questions, des avis concordants, relevant l’importance du maintien de la sécurité et du respect de la stabilité des institutions, qu’aucune tentative séditieuse, qu’elle soit sécuritaire ou politique, ne sera en mesure de compromettre, ont-ils affirmé. Du reste, des mesures concrètes, judiciaires et policières, ont été prises dans les domaines concernés. Ainsi, le parquet militaire a officiellement engagé des poursuites contre les membres d’un réseau accusé d’attentats à l’explosif, récemment démantelé. Par ailleurs, le ministre de l’Intérieur a décidé de partir en guerre contre la criminalité galopante dans la région du Metn, sur laquelle semblent se concentrer, ces dernières semaines, une ou plusieurs bandes de malfaiteurs. Un conseil de sécurité sectoriel se réunira pour parfaire les mesures policières déjà prises pour freiner le banditisme, et identifier les auteurs des divers crimes perpétrés dans la région Mteileb-Elissar-Mazraat Yéchouh (VOIR AUSSI PAGE 2). Les discussions de Hraoui C’est donc pour répondre à l’inquiétude diffuse dans le pays que le chef de l’Etat, M. Elias Hraoui, a mis en garde hier contre toute tentative de porter atteinte à la sécurité nationale, dans un discours qu’il a prononcé à la cérémonie de remise de diplômes aux élèves des classes terminales du High School de Broumana. Après avoir souligné que la sécurité au Liban «est plus solide que toutes les tentatives de déstabilisation», le président Hraoui a déclaré: «Nous trancherons la main de tous ceux qui oseront ébranler la sécurité dans le pays». Car il s’agirait, a-t-il expliqué, d’«un crime à l’égard du Liban», et il a lancé une mise en garde contre les «mauvais paris». M. Hraoui faisait ainsi allusion à ceux qui parient sur les Israéliens dans l’espoir d’un changement au Liban.Le chef de l’Etat a aussi commenté l’actualité libanaise dans son discours. Il a notamment déploré la polémique qui a récemment éclaté entre le chef du gouvernement et le ministre des Déplacés, MM. Rafic Hariri et Walid Joumblatt, mais sans les nommer. «Ne prêtez pas attention aux disputes des politiciens parce que le Liban reste plus fort que les mouvements d’humeur et les polémiques intéressées», a-t-il dit avant de mettre en garde contre les querelles internes au moment où les Israéliens «multiplient les manœuvres contre le Liban». Pour sa part, prenant la parole au jamboree arabe qui s’est ouvert, hier, à la Cité scoute de Smar Jbeil, après une interruption de 24 ans, M. Hariri a souligné l’importance de la «coordination libano-syrienne, face aux plans israéliens visant à déstabiliser le Liban». M. Hariri a relevé, par ailleurs, la nécessité «pour tous, sans exception, de respecter le jeu des institutions, de se plier à l’autorité de la loi et de renoncer une fois pour toutes à l’illusion de se croire capable de défier l’Etat et d’ignorer les institutions». Dans une allusion au débat en cours sur l’échelle des salaires, M. Hariri a noté par ailleurs que «les ressources du Liban sont limitées, les besoins des Libanais en constante croissance, et l’homme d’Etat se doit de concilier ces deux aspects du problème». Enfin, M. Hariri a renouvelé son appel à l’ouverture d’un débat national pour l’élaboration d’une nouvelle loi électorale et d’une nouvelle loi des partis politiques, estimant qu’un tel débat «rapprochera les Libanais». Sur le plan judiciaire, le juge d’instruction militaire, M. Riyad Talih, a interrogé 12 heures durant, hier, Bassam Harb, Camille Yared, Georges Hélou, Wadih Khoury, Farès Rahmé, Elie Rahmé et Tony Rahmé, des hommes ayant appartenu à la milice dissoute des «Forces libanaises», qui sont accusés, avec des complices présumés en fuite, d’avoir perpétré une série d’attentats au Liban et en Syrie, et d’avoir projeté d’assassiner les ministres Michel Murr et Elias Hobeika, ainsi que le chef des services de renseignements syriens au Liban, le brigadier Ghazi Kanaan. M. Talih a décerné des mandats d’arrêt à leur encontre et les interrogera de nouveau aujourd’hui. Questionné au sujet de cette affaire, le ministre de la Justice, M. Bahige Tabbarah, qui a été reçu hier en audience par le chef de l’Etat, a souligné que l’affaire sera jugée par le tribunal militaire, et non par la Cour de justice, comme c’est traditionnellement le cas pour les atteintes à la sécurité de l’Etat. M. Tabbarah a estimé que cette procédure permettra un jugement plus rapide de l’affaire.
La sécurité nationale et la sécurité tout court, sur ces deux thèmes, le président de la République et le président du Conseil se sont tous deux exprimés hier, le premier à l’occasion d’une cérémonie de remise de diplômes, le second au cours de l’inauguration du jamboree des scouts arabes, à Smar Jbeil. MM. Hraoui et Hariri ont émis, sur ces questions, des avis...