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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Hariri répond à Hoss : on ne règlera pas les problèmes de la guerre par la critique (photos)

Le premier ministre Rafic Hariri semble déterminé à répondre au coup par coup à chaque critique qui lui est adressée au sujet de la question des populations déplacées. Quelques jours après sa violente réplique à Walid Joumblatt, le ministre chargé de ce dossier, le bureau de presse de M. Hariri a publié hier un communiqué estimant que les problèmes de la guerre ne sauraient être réglés «uniquement par la critique», en réaction aux propos tenus mercredi par l’ancien chef du gouvernement Sélim Hoss. Ce dernier avait souligné que la polémique entre MM. Hariri et Joumblatt illustrait «le gaspillage considérable» des deniers publics «sous couvert du retour des populations déplacées» et invité le parquet financier à entreprendre une enquête à ce sujet. Dans sa réponse, nettement moins violente que celle adressée au chef druze, le bureau de presse du premier ministre affirme que «le désaccord avec M. Joumblatt au sujet des mécanismes d’indemnisation des familles déplacées et de la campagne visant à les inciter à regagner leurs villages n’est pas nouvelle», et qu’elle «remonte à deux ans». «Mais le chef du gouvernement, soucieux de protéger cette grande cause nationale et conscient de son importance vitale dans la vie politique du Liban, avait préféré se taire afin de garder ce désaccord à l’intérieur des murs des institutions en charge de ce dossier», ajoute le texte. «Après ce qui s’est passé au cours des derniers jours, le bureau de presse s’est vu contraint d’exposer de façon détaillée la position du premier ministre à ce sujet», poursuit le communiqué, dans une allusion au congrès de Beiteddine, le week-end dernier, qui s’était transformé en joute oratoire contre M. Hariri. «Sur le terrain, le retour des populations déplacées est une réalité, même si certaines familles se contentent de visiter leur maison ou leur terrain durant les week-ends. Mais même cela n’aurait pas eu lieu sans la détermination du gouvernement à régler le problème des déplacés à n’importe quel prix», affirme le bureau de presse. «C’est cette détermination qui a permis de réduire la tension dans les villages désertés par leurs habitants, et cela, M. Hoss et d’autres hommes politiques le savent. M. Hoss sait aussi, et plus que quiconque, ce que c’est que de traiter avec les forces politiques de la guerre», souligne le texte. «La question qui se pose aujourd’hui est de savoir si l’on peut régler les problèmes nés de la guerre uniquement par la critique», poursuit le communiqué. «A Beyrouth, ce ne fut pas le cas. Car si les cabinets successifs présidés par M. Hariri avaient eu recours aux méthodes qui étaient utilisées précédemment, la capitale serait restée dans son état de destruction, de défiguration, de squattérisation et aurait gardé ses stigmates, et la situation se serait même aggravée avec le temps et la rigidité administrative», estime en conclusion le bureau de presse du premier ministre. Sur un autre plan, M. Hariri a reçu hier successivement les députés Fayez Ghosn (Koura), Sebouh Hovanian, Abraham Dedeyan et Assem Kanso, ainsi que l’ambassadeur du Brésil Brian Neele et une délégation du syndicat des propriétaires d’hôpitaux conduite par le président du syndicat Fawzi Adaïmi.
Le premier ministre Rafic Hariri semble déterminé à répondre au coup par coup à chaque critique qui lui est adressée au sujet de la question des populations déplacées. Quelques jours après sa violente réplique à Walid Joumblatt, le ministre chargé de ce dossier, le bureau de presse de M. Hariri a publié hier un communiqué estimant que les problèmes de la guerre ne...