Hold-up à la Banque Byblos quelques jours après l'attaque contre une bijouterie La colère gronde à Mazraat Yachouh (photo)

La colère et le dégoût ont atteint leur paroxysme, hier, dans la région de Mazraat Yachouh (Metn-Nord), après un nouveau hold-up, commis en plein jour dans la zone commerciale, sur la grande route de Bickfaya. Le hold-up s’est produit à la branche locale de la Banque Byblos, vers 14 heures. Il a été commis par un jeune homme, dans la vingtaine, qui, après avoir pénétré à l’intérieur de la banque, a brandi un révolver qu’il portait à la ceinture et s’est fait remettre, sous la menace de son arme, 20 millions de livres. Après avoir saisi de la main gauche les liasses de billets tendues par le caissier, l’homme a glissé l’argent dans sa poche et, tout en continuant à pointer son arme en direction des employés, est sorti de la branche à reculons, et s’est engouffré dans une voiture qui a démarré. Toute la scène a duré entre une et deux minutes. Le signalement du malfaiteur a été donné à la police, immédiatement alertée, et un portrait-robot de l’homme a été dressé. L’enquête préliminaire sur les lieux du crime a été prise en charge par le procureur général du Mont-Liban Chucri Sader et le commandant de la brigade criminelle de Jounieh le colonel Samir Aboujaoudé. Le hold-up à la Banque Byblos intervient quelques jours après un hold-up sanglant qui s’est produit au centre Carrefour, à une centaine de mètres de la Banque Byblos, au cours duquel deux femmes, propriétaires d’une joaillerie, ont été abattues de sang-froid par des criminels qui ont cambriolé la bijouterie. Le hold-up s’était produit en fin de journée. Ce crime s’ajoute aussi à une série de cambriolages, de vols de voitures et d’agressions à la bombe soporifique contre des personnes se trouvant à leurs domiciles. Dans la région, la peur gagne du terrain et une psychose de l’agression nocturne entraîne les gens à se barricader chez eux la nuit, et à ne pas circuler tard, à installer des portes en fer à l’entrée de leurs commerces et des immeubles, et même à sortir leurs armes individuelles. Tout le monde se pose désormais la même question: quelles mesures sont-elles donc prises pour faire échec à cette vague de criminalité, que la population a tendance à associer avec la multiplication des chantiers de construction sur lesquels travaillent des ouvriers étrangers?