Accusations d'Abou Arz contre la Syrie

M. Etienne Sacre, alias «Abou Arz», chef du néo «Front libanais», a accusé «les services de renseignements syriens d’être responsables de l’attentant de Awkar (contre le siège de l’ambassade américaine) et de l’assassinat des cadres des Forces libanaises à Dora». Deux anciens combattants des F.L., Nehmé Ziadé et Georges Dib, avaient été tués, rappelle-t-on, dans l’explosion de la voiture à bord de laquelle ils se trouvaient, à Dora, le 19 juin dernier. Quelques jours plus tard, un attentat manqué aux roquettes s’était produit contre le siège de l’ambassade américaine. Au terme d’une réunion qu’il a tenue à Washington avec les responsables de la commission parlementaire de lutte contre le terrorisme au Congrès américain, Abou Arz a déclaré que «les Syriens, qui appuient le Hezbollah dans sa lutte contre Israël, les Etats-Unis et les régimes arabes, cherchent à liquider les cadres des Forces libanaises et les militants chrétiens libanais sous le couvert de la lutte contre le terrorisme». M. Sacre a, d’autre part, rendu visite, en compagnie d’une délégation de l’Organisation mondiale libanaise, à l’organisation américaine de défense des droits de l’homme «Human Rights Watch», à New York. Abou Arz et les membres de la délégation qui l’accompagnaient ont notamment été reçus par Mme Virginia Sherry, responsable du «Desk Liban» à l’organisation «Human Rights Watch». A l’issue de la réunion, qui a eu lieu en présence du colonel Charbel Barakat et de M. Nagi Najjar, Abou Arz a déclaré que «le Front libanais considère que les arrestations qui visent les jeunes des Forces libanaises et les accusations fallacieuses dirigées contre eux constituent une violation flagrante des droits de l’homme».