Un groupe de jeunes attaque des bâtiments publics à Téhéran

Un groupe de jeunes Iraniens a attaqué lundi soir dans la banlieue du sud-est de Téhéran plusieurs bâtiments publics pour protester contre «le maire de la capitale» Gholamhossein Karbastchi, a annoncé mardi l’agence officielle IRNA. Aux cris de «Mort au maire», ils ont brisé les vitres des locaux de deux succursales de banques dans la cité de Massoudieh, a ajouté IRNA, précisant que la police a procédé à plusieurs arrestations. Les assaillants voulaient protester contre les «interventions musclées» des agents municipaux qui empêchaient les habitants de la cité de construire illégalement des maisons, selon IRNA. Cet incident a pris fin après l’intervention des forces de l’ordre. De son côté, le journal «Kayhan» a rapporté que plus de 600 personnes, pour la plupart des jeunes, avaient brûlé des pneus et bloqué la rue d’Abou-Mosslem, dans la cité de Massoudieh, avant de s’attaquer aux bâtiments publics. «Les manifestants ont démoli le mur de la mairie et causé des dégâts importants aux locaux de deux banques», a indiqué le journal, ajoutant que les incidents avaient «duré au moins trois heures». Ce genre d’incident est assez fréquent dans la région de Téhéran où après la révolution islamique de 1979, les Iraniens, pour la plupart des villageois, se sont installés dans des maisons construites illégalement. M. Karbastchi, 44 ans, l’un des principaux partisans du président réformateur Mohammad Khatami, est jugé actuellement devant la justice pour corruption. Sur un tout autre plan, le parlement, dominé par les conservateurs, a examiné à huis clos la situation de l’emploi dans le pays et notamment la poussée du chômage parmi les jeunes. (AFP)