Réunion du Comité de surveillance pour le Liban-Sud

Le Comité international de surveillance des accords d’avril 1996 au Liban-Sud, saisi par Beyrouth et Tel-Aviv, a entamé hier une réunion au siège de l’ONU à Naqoura. Le Liban proteste contre des bombardements israéliens qui ont endommagé jeudi dernier trois maisons de Sawwaneh et le réseau d’électricité de ce village situé en bordure du secteur central de la zone occupée par l’Etat hébreu, a-t-on appris auprès de la délégation libanaise. Israël accuse pour sa part la résistance d’avoir, le même jour, tiré contre ses positions dans le secteur central de la zone occupée à partir de régions habitées, a-t-on ajouté. Les deux parties considèrent que ces incidents constituent une violation des arrangements d’avril 1996, parrainés par Paris et Washington, aux termes desquels les belligérants au Liban-Sud se sont engagés à épargner les civils et à ne pas lancer d’attaques depuis les zones habitées. Le Comité chargé de superviser l’application de ces arrangements, formé de représentants de la France, des Etats-Unis, d’Israël, du Liban et de la Syrie, s’est réuni à seize reprises depuis le début de l’année. Durant cette période, treize civils ont été tués et 65 autres ont été blessés au Liban-Sud, selon un décompte de l’AFP. Ratissage aérien Par ailleurs, l’aviation israélienne a ratissé à la mitrailleuse lourde dans la nuit de mardi à mercredi des vallons du Liban-Sud adjacents à la zone occupée, a annoncé la police, sans faire état de victimes. Deux hélicoptères israéliens ont bombardé pendant près d’une heure ces vallons limitrophes au secteur oriental de la zone occupée, en dépit de tirs nourris des batteries antiaériennes des soldats de l’armée libanaise en poste dans la Békaa-Ouest, a-t-on précisé. Selon la police, les appareils israéliens poursuivaient un commando de la Résistance islamique, branche armée du Hezbollah. Après la mort lundi de deux miliciens pro-israéliens de l’Armée du Liban-Sud, des chasseurs-bombardiers israéliens avaient à plusieurs reprises bombardé ce fief de la formation intégriste, près de Aïn el-Tiné.