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Actualités - CHRONOLOGIE

Retenue de salaire pour le directeur de l'Information : trop bavard !

Entre le ministre de l’Information, M. Bassem el-Sabeh, et son directeur général, M. Mohamed Obeid, rien ne va plus, encore une fois, et la décision du ministre de châtier ce dernier pour ses récentes prises de position et déclarations en lui retenant la moitié de son traitement ne fera qu’envenimer les choses (VOIR PAGE 5). En infligeant une pareille sanction à M. Obeid, le ministre espère mettre un terme à un comportement qu’il juge outrageant. Si M. Sabeh s’abstient de parler du conflit qui l’oppose à son directeur général, ses proches font remarquer que M. Obeid a «trop dépassé les limites pour que le ministre continue de se taire. A-t-on jamais vu un directeur général tenir des conférences de presse pour critiquer son supérieur et, pire encore, pour aborder des questions tels que les municipales ou l’échange de prisonniers avec Israël? A-t-on jamais vu un directeur général publier dans la presse un communiqué pareil à celui que (M. Obeid) a fait paraître mercredi pour s’insurger contre la décision du ministre d’interdire aux médias officiels de couvrir ses conférences de presse?». Les proches de M. Sabeh soulignent que le fait que M. Obeid soit également président du comité technique de l’audiovisuel ou président du comité de défense des détenus dans les prisons israéliennes ne lui donne pas pour autant le droit de multiplier les conférences de presse et de critiquer son supérieur. «Si quelque chose le dérange ou s’il a des remarques à faire concernant l’initiative de son homologue des P. et T. (M. Abdel Menem Youssef) de préparer une étude sur le paysage herztien, il n’a qu’à les présenter ainsi que ses propositions au ministre», selon les mêmes sources qui insistent sur le caractère «purement administratif» des sanctions prises contre le directeur général. Les proches de M. Sabeh rejettent toute dimension politique du conflit entre les deux responsables du ministère de l’Information. Le ministre est proche, comme on le sait, du chef du gouvernement tandis que le directeur général bénéficie du soutien du président de la Chambre. En soirée, on a appris que M. Obeid s’est rendu auprès de M. Nabih Berry. Dans les milieux proches du chef du Législatif, on a toutefois souligné que M. Berry refuse de se mêler de cette affaire et qu’il en ignore de toute façon tous les détails, sans exclure toutefois une prochaine réunion avec le chef du gouvernement, pour faire le point sur une série de questions, dont celle du conflit Sabeh-Obeid. Selon les mêmes sources, une telle réunion s’impose étant donné les nombreux développements survenus récemment sur la scène locale. Le chef du Législatif souhaite en outre soulever la question de l’audiovisuel avec M. Hariri et se renseigner directement au sujet de l’étude préparée par M. Menem à la demande du chef du gouvernement qui détient également le portefeuille des Postes et Télécommunications. Mais jusqu’à présent nul ne souhaite parler de l’avenir des rapports entre MM. Sabeh et Obeid. Interrogé à ce sujet, M. Sabeh, laconique, se contente de répondre: «Chaque chose en son temps». L’initiative du ministre n’a pas manqué de surprendre au point que certains se sont demandés si la dose n’a pas été un peu forcée pour distraire l’opinion de l’affaire de la gifle. C’est que dans la journée, dans les milieux proches du chef du gouvernement, on indiquait que cette dernière page est sur le point d’être tournée et que de toute façon, il y aura toujours un événement pour capter l’attention des Libanais.
Entre le ministre de l’Information, M. Bassem el-Sabeh, et son directeur général, M. Mohamed Obeid, rien ne va plus, encore une fois, et la décision du ministre de châtier ce dernier pour ses récentes prises de position et déclarations en lui retenant la moitié de son traitement ne fera qu’envenimer les choses (VOIR PAGE 5). En infligeant une pareille sanction à M. Obeid,...