Poursuite des travaux du congrès de l'opposition Kataëb à Washington

Le congrès de l’opposition Kataëb, organisé sous l’impulsion de l’ancien président de la République, M. Amine Gemayel, poursuit ses travaux depuis plusieurs jours à Washington, en présence de nombreuses délégations de l’aile dissidente du parti, venues des pays de l’émigration. La quatrième séance de travail du congrès a été consacrée à la lecture de documents de travail proposés par les responsables du parti Kataëb au Nigéria, en Australie, en France, à Cleveland dans l’Etat d’Ohio, à Detroit, au New-Jersey et au Liban. Ont pris la parole au nom de l’aile dissidente du parti Kataëb au Liban MM. Gaby Toutounji, Habib Rechdane, Magid Alayli, Nagi Boutros et Michel Jabbour. Les intervenants ont mis l’accent sur la nécessité de former une instance de référence de l’aile dissidente au Liban pour suivre l’action des Kataëb, déplorant, par ailleurs, la léthargie de l’actuel commandement du parti «qui se contente de jouer le rôle d’observateur» alors que des changements et des transformations dans le tissu social du Liban sont opérés suite à des accords «nuls et non avenus, entachés de vice de forme et imposés par des forces régionales». Dans son mot, M. Michel Jabbour, ancien chef du régional Kataëb d’Achrafieh, a vivement critiqué l’hémorragie des cerveaux qui se poursuit. Il a fait valoir qu’une grande partie de ceux qui s’en vont est formée de chrétiens et a critiqué le décret de naturalisation du 20 juin 1994 qui a créé un déséquilibre démographique au sein de la structure sociale du Liban, a-t-il affirmé. Une rencontre-débat avec le président Amine Gemayel a suivi la lecture des documents de travail. Les débats ont été notamment centrés sur les thèmes du processus de paix au Proche-Orient et les moyens à mettre en œuvre pour affronter les dangers qui guettent le Liban notamment ceux du changement de son identité, selon les personnes qui ont pris la parole. Abordant le thème de la situation interne du parti, M. Gemayel a affirmé que l’étape que traverse le Liban exige un surcroît d’objectivité de la part de responsables du parti soulignant la nécessité de mettre en œuvre tous les moyens afin de restituer au parti Kataëb sa vraie vocation et la confiance des Libanais.