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Actualités - DISCOURS

Il a rendu hommage à l'Etat et à l'armée et a remercié Assad et Chirac Nasrallah dénie tout caractère politique à l'échange avec Israël (photo)

Le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, a dénié tout caractère politique à l’échange de détenus et de corps entre le Liban et Israël et a rendu hommage au rôle de l’Etat dans cette opération qui s’est déroulée jeudi et vendredi. Dans une allocution prononcée samedi pendant les obsèques collectives de 28 combattants du Hezbollah, sayyed Nasrallah a déclaré que son parti regardait d’un œil positif la participation des autorités officielles aux négociations qui ont abouti à l’échange. Il a réaffirmé à cette occasion que «le Hezbollah ne veut en aucun cas se substituer à l’Etat dans aucun domaine». Soulignant que c’est la première fois dans l’histoire du Liban qu’«un accueil officiel et populaire est réservé aux résistants», il a rendu un vibrant hommage à l’armée libanaise, faisant remarquer «que le sang des officiers et des soldats s’est mélangé à celui des combattants» anti-israéliens. «Nous sommes heureux que les résistants soient revenus avec une odeur de Palestine parce que leurs corps purs se sont mêlés à son sol, a-t-il dit. La récupération des dépouilles de nos combattants et la libération d’un grand nombre de résistants sont une importante victoire parce que nous avons obligé l’ennemi à transgresser certains de ses principes. L’ennemi a accepté de libérer des résistants vivants contre les restes de ses soldats. Cela a provoqué un vif débat en Israël, où des voix se sont élevées pour dire que si le Hezbollah réalise que l’Etat hébreu attache tellement d’importance à des restes, il n’hésitera plus à exécuter les soldats qu’il capturerait. Je voudrais les tranquilliser même s’ils sont nos ennemis: aucun de vos soldats prisonniers ne sera en danger. Nous veillerons sur leur santé et leur vie comme le feraient leurs pères ou leurs mères. Telles sont nos valeurs. Nous ne tuons pas les prisonniers de guerre. Et nous savons d’ailleurs qu’un détenu vivant a une grande valeur dans un éventuel échange». Accueil officiel et populaire Sayyed Nasrallah a rappelé que l’échange n’aurait pu être réalisé sans «nos résistants qui se sont battus toute la nuit à Ansariyé (en septembre 1997) pour faire face au débarquement israélien et empêcher l’ennemi de récupérer les corps de ses militaires». «C’est sans doute la première fois dans l’histoire du Liban qu’un tel accueil officiel et populaire est réservé aux résistants martyrs, a ajouté le numéro un du Hezbollah. Nous estimons beaucoup cette position officielle et populaire. Lors du dernier échange (en juillet 1996) nous avions critiqué l’absence de l’Etat. Aujourd’hui, les choses ont changé. L’attitude du Liban dans toutes ses composantes, son peuple, son armée, ses communautés et son gouvernement, est d’un grand soutien pour la résistance. C’est là que réside la véritable force du Liban, comme cela a été prouvé lors des agressions israéliennes de juillet 1993 et d’avril 1996 (...). Que des officiers et des soldats portent les cercueils des résistants, exécutent la sonnerie aux morts et présentent les armes est extrêmement important. L’ennemi doit comprendre cela. L’Amérique et Israël veulent que les armées arabes gardent les frontières de l’entité sioniste artificielle. Ils veulent que ces armées soient une sorte de police qui persécute les résistants comme celle (du président) Yasser Arafat. Mais que le sang des soldats et des résistants comme Hadi (le fils de Nasrallah), Ali Kawsarani et (le lieutenant de l’armée libanaise) Jawad Azar se mélange à Jabal el-Rafih et à Arabsalim, cela les gêne énormément». «Que personne ne pense que la participation de l’Etat aux négociations nous a indisposé, a-t-il encore dit. Au contraire, nous estimons qu’il s’agit d’un gain important pour le Hezbollah. Je voudrais dire pour ce qui pourrait se produire à l’avenir que nous avions toujours appelé l’Etat à assumer ses responsabilités dans tous les dossiers relatifs à la résistance. Nous sommes très heureux que cela commence à se passer ainsi. Soyez sûrs que nous ne voulons à aucun prix nous substituer à l’Etat, au gouvernement, à l’armée ou aux institutions (...). Cela nous intéresse peu de paraître dans les photos. Croyez-moi, les images des fils se jetant aux pieds de leurs mères, les larmes versées et les sourires sur les lèvres des parents sont pour nous le plus grand réconfort». Sayyed Nasrallah a appelé le gouvernement à prendre en charge sérieusement les familles des martyrs et la réinsertion sociale des résistants libérés. «Je souhaiterais que le Conseil des ministres inscrive ce point à son ordre du jour le plus rapidement possible», a-t-il dit. Le chef du Hezbollah a assuré que l’échange n’a aucune signification politique rejoignant ainsi les déclarations du président du Conseil, M. Rafic Hariri. «Nous refusons que l’on confère à cette opération une quelconque dimension politique, a-t-il dit. Le jihad se poursuivra jusqu’à la libération de tous les prisonniers libanais, palestiniens et arabes détenus dans les geôles israéliennes». Sayyed Nasrallah a adressé ses remerciements au président syrien, M. Hafez el-Assad et au chef de l’Etat français, M. Jacques Chirac, «pour leurs efforts qui ont permis de faire réussir l’échange».
Le secrétaire général du Hezbollah, sayyed Hassan Nasrallah, a dénié tout caractère politique à l’échange de détenus et de corps entre le Liban et Israël et a rendu hommage au rôle de l’Etat dans cette opération qui s’est déroulée jeudi et vendredi. Dans une allocution prononcée samedi pendant les obsèques collectives de 28 combattants du Hezbollah, sayyed...