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Actualités - CHRONOLOGIE

Tout ce que vous avez toujours voulu savoir sur la prison ... dans un manuel pratique

A l’heure où la communauté internationale célèbre «la journée mondiale contre la torture», les Libanais se doivent d’avoir une pensée pour leurs prisons et ceux qu’elles abritent. Les conditions de détention au Liban ont d’ailleurs fait la une des journaux lors de la mutinerie de Roumié, il y a trois mois, mais comme c’est le cas pour la plupart des affaires délicates, le dossier a été rangé dans un tiroir... Malgré tout, l’Institut des Droits de l’Homme, rattaché au barreau de Beyrouth et officiellement inauguré l’an dernier, tente de sensibiliser les citoyens sur la situation des prisons et plus particulièrement sur l’existence de droits élémentaires des détenus. A l’occasion de son inauguration, l’Institut avait d’ailleurs accueilli un séminaire sur la réforme du système pénitentiaire et il est actuellement en train de promouvoir la diffusion d’un «manuel pratique de la prison» rédigé en trois langues, arabe, français et anglais par une ONG ayant pour nom «Penal Reform International» (PRI).Selon sa préface, le manuel a trois objectifs: «améliorer la connaissance des grandes règles pénitentiaires internationales en vue de favoriser leur application, renforcer les relations internationales entre les personnes concernées et développer les échanges en vue de faire connaître les expériences nationales en matière pénitentiaire». Le manuel part du principe que les droits universels de l’homme ne s’arrêtent pas aux portes des prisons. Cela semble évident, mais à y regarder de près, le principe mérite d’être développé, même si les mêmes droits universels sont rarement respectés pour les personnes libres. Il se base aussi sur le fait que la prison ne doit plus être un simple lieu de châtiment, mais plutôt un lieu de réhabilitation, d’autant que l’emprisonnement ne doit être qu’un ultime recours puisqu’il constitue une privation de liberté et donc une atteinte à un droit fondamental de l’homme. La peine ayant été prononcée et le condamné devant être emprisonné, cela ne signifie pas pour autant qu’il doit être privé de tous ses droits. L’Etat a donc le devoir de le maintenir en vie et de lui assurer un bien-être élémentaire. L’ouvrage explique toutes ces données en se basant sur «l’ensemble des règles minima des Nations Unies pour le traitement des détenus», reconnu par les pays membres de l’organisation internationale, qui ne le respectent pas toujours... A l’heure où la question des droits de l’homme n’en finit plus de se poser aux quatre coins de la planète, il est bon d’avoir en mains un ouvrage de ce genre, qui fournit beaucoup d’informations sur un sujet tabou, tout en proposant des idées de solutions, puisqu’il n’y a pas de remède miraculeux, dans ce domaine. Mais lorsque bonne volonté et information se retrouvent, il est possible d’améliorer le monde.
A l’heure où la communauté internationale célèbre «la journée mondiale contre la torture», les Libanais se doivent d’avoir une pensée pour leurs prisons et ceux qu’elles abritent. Les conditions de détention au Liban ont d’ailleurs fait la une des journaux lors de la mutinerie de Roumié, il y a trois mois, mais comme c’est le cas pour la plupart des affaires...