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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Les députés accusent Israël

Les réactions condamnant l’attentat qui a visé dimanche dernier le siège de l’ambassade américaine à Awkar se sont poursuivies hier et la majorité des commentateurs ont fait assumer à Israël la responsabilité de cette action M. Michel Pharaon, député grec-catholique de la capitale, trouve que «cet attentat profite à Israël seul qui n’arrive pas à admettre que le calme soit rétabli au Liban, redevenu un interlocuteur crédible notamment pour les Etats-Unis». Pour M. Raji Abou-Haïdar, député du Metn, «cet attentat vise à discréditer l’action que M. Hariri a réussie auprès de l’Administration américaine et dont les résultats ne se sont pas fait attendre». Le député Hussein Yatim (Beyrouth) trouve quant à lui qu’«Israël, à travers cet attentat, poursuit sa politique de déstabilisation du Liban à laquelle il n’a jamais renoncé». M. Antoine Haddad, député du Metn, avance l’idée que «cet attentat, perpétré par des étrangers à la solde d’Israël, au moment où M. Hariri se trouvait aux Etats-Unis, visait en premier la politique américaine et n’est pas lié à des échéances de politique intérieure». M. Rabiha Kayrouz, député de la Békaa, pense que «cette action, commandée par Israël, qui a toujours voulu avoir la haute main sur la politique américaine dans la région, vise à perturber les relations libano-américaines». M. Ghassan Matar, député maronite de Beyrouth, membre du PSNS, sort du cadre de ces condamnations unanimes, et trouve que «le moment n’est pas aux commentaires hâtifs» et qu’«il s’agit de laisser le temps à l’enquête judiciaire dont les conclusions claires sont seules capables de calmer l’opinion publique déjà assez perturbée». M. Mohammad Ali al-Meis, député de la Békaa, trouve quant à lui que «cet attentat vise essentiellement à discréditer le Liban auprès de l’Administration américaine afin de la pousser à ne plus poursuivre le dialogue qu’elle a déjà entamé avec lui». M. Moustapha Saad, député de Saïda, et un des opposants à M. Hariri, juge que «cet attentat n’est aucunement lié à la visite du président du Conseil aux Etats-Unis» et qu’«on ferait mieux de mettre un terme à tous ces commentaires en attendant les résultats de l’enquête». Le responsable à l’information du PSNS (comité d’urgence), M. Toufic Mhanna, a lié les attentats de Awkar et de Dora à tous les autres attentats perpétrés ces derniers mois, notamment dans la région du Metn, contre les différents sièges de son parti. Fadlallah: Ce n’est peut-être pas Israël «Israël poursuit son action de sape, il vise notre sécurité intérieure et nous devons mettre un terme à son action en éliminant ses agents encore assez actifs sur notre territoire», a-t-il dit. «Il n’est pas dit qu’Israël soit à l’origine de ces attentats qui peuvent être l’œuvre de certaines parties internes dont le souci est strictement d’ordre local». Tel est en substance le commentaire de cheikh Mohammad Hussein Fadlallah qu’il a développé devant les étudiants qui fréquentent son cours d’interprétation coranique. Mais le dignitaire religieux chiite admet qu’«Israël peut mettre à profit cette action pour accentuer sa pression sur le Liban». Cheikh Fadlallah affirme par ailleurs que «ces attentats ne pourront pas perturber notre sécurité intérieure» parce que les Libanais «ont très bien compris les leçons de la guerre qu’ils ont subie et dont ils ont été les premières victimes».
Les réactions condamnant l’attentat qui a visé dimanche dernier le siège de l’ambassade américaine à Awkar se sont poursuivies hier et la majorité des commentateurs ont fait assumer à Israël la responsabilité de cette action M. Michel Pharaon, député grec-catholique de la capitale, trouve que «cet attentat profite à Israël seul qui n’arrive pas à admettre que le...