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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Les roquettes contre l'ambassade US, l'explosion de Dora et les tirs de joie dans la banlieue-sud examinés par le conseil central de sécurité Murr rassure les libanais : pas de détérioration de la sécurité (photo)

Après le tir de trois roquettes dans le périmètre de l’ambassade américaine à Aoukar, précédé de la mort de deux anciens membres des «Forces libanaises» dissoutes dans l’explosion de leur voiture à Dora, les autorités ont tenu à rassurer la population sur la stabilité de la sécurité au Liban et à propager un climat de soulagement. «Il ne faut pas que (les Libanais) aient peur ou paniquent parce que rien ne va se passer. Et les services de sécurité vont renforcer leur vigilance», a déclaré le ministre de l’Intérieur, M. Michel Murr, après avoir présidé une réunion du Conseil central de sécurité. L’annonce par M. Murr qu’aucune mesure de sécurité exceptionnelle ne sera prise, témoigne aussi de la volonté des autorités de ne pas provoquer un vent de panique dans le pays. La réunion du Conseil s’est déroulée en présence du commissaire du gouvernement auprès du tribunal militaire, M. Nasri Lahoud, du mohafez de Beyrouth, M. Nicolas Saba, du représentant du commandant en chef de l’armée, le brigadier Ibrahim Abbas, du directeur général des Forces de sécurité intérieure (FSI), le brigadier Rafic el-Hassan, du directeur général de la Sûreté générale, M. Raymond Rouphayel, et du secrétaire de cette instance, le colonel Fadl Daher. Ont également participé aux débats le directeur général de la sûreté de l’Etat, le brigadier Nabih Farhat, l’inspecteur général des FSI, le brigadier Rafic Haddad et le chef des services de renseignements militaires syriens à Beyrouth, le colonel Rostom Ghazalé. Le procureur général près la Cour de cassation, M. Adnane Addoum, «qui se trouvait à l’extérieur de Beyrouth», s’est excusé. «Il y a certaines parties qui ne veulent pas que les Libanais vivent en paix, a dit M. Murr après la réunion. C’est pour cela qu’elles ont essayé de provoquer des actes de déstabilisation qui sont, on l’a vu, limités. Pour ne pas exagérer ces tentatives de déstabilisation, je les résumerais aux tirs de roquettes RPG d’une distance de 800 mètres de l’ambassade américaine. Les médias ont estimé qu’il s’agissait d’un message. Pour ma part, je dis que le Conseil central de sécurité a examiné la question et la procédure judiciaire suit son cours. Le dossier est clos. Il est important pour nous que les Libanais soient soulagés et ne vivent pas dans la crainte d’une détérioration de la sécurité parce que certaines parties veulent porter atteinte au climat démocratique renforcé par la réussite des élections municipales». «La justice a pris en charge l’enquête et poursuit son action, a-t-il ajouté. Nous avons demandé aux services de sécurité de renforcer leurs mesures afin de faire échec à ceux qui veulent pêcher en eaux troubles et porter atteinte à la sécurité. Il ne faut pas que les Libanais aient peur ou paniquent. Les services de sécurité, l’armée et les FSI sont vigilants et vont faire de leur mieux pour éviter toute détérioration. Je rassure les gens tout en étant sûr que les mesures de sécurité qui seront adoptées ne vont pas gêner la population. D’ailleurs, il n’y aura pas de mesures exceptionnelles, mais un renforcement de celles qui existent déjà». Pas de lien En réponse à une question, M. Murr a estimé qu’il n’y a «aucun lien» entre l’attentat manqué contre la chancellerie américaine et la mort des deux anciens membres des FL dissoutes. «S’il y a quelque chose de nouveau à ce sujet, le parquet militaire se chargera d’en informer l’opinion publique», a-t-il dit. Le ministre a estimé que le tir de roquettes contre l’ambassade US «n’est pas un acte militaire parce que ces projectiles ne peuvent pas atteindre le siège de la chancellerie lorsqu’ils sont tirés d’une distance de 800 ou 900 mètres». «L’objectif était visiblement de créer un climat d’incertitude quant aux capacités des autorités à garantir la sécurité», a-t-il précisé. Y a-t-il eu des arrestations? «C’est normal que, dans une telle situation, des suspects soient interpellés pour être interrogés, a ajouté M. Murr. Si aucune preuve n’est retenue contre eux, ils sont relâchés. Et jusqu’à présent, rien n’a été prouvé contre les personnes qui ont été arrêtées». Sur les accusations lancées contre Israël, M. Murr a dit: «Quelqu’un veut déstabiliser la situation dans le pays. Les soupçons se dirigent tout naturellement contre les ennemis du Liban». Autre sujet évoqué lors de la réunion du Conseil central de sécurité: les tirs de joie après la victoire de l’équipe de football iranienne lors de son match contre les Etats-Unis dimanche soir. «Les services de sécurité ont été chargés par commissions rogatoires d’identifier les instigateurs et de prendre contre eux les mesures appropriées, a-t-il dit. Nous vivons dans un Etat qui est géré par des lois et il faut éviter les violations de ces lois. Nous ne pouvons pas permettre que l’Etat fasse l’objet de critiques et qu’on lui reproche d’autoriser, dans certaines régions, des pratiques qui sont interdites dans d’autres régions». M. Murr a souligné qu’une éventuelle intervention des forces de sécurité au moment même (dimanche soir) aurait pu provoquer de graves incidents. Selon lui, ce qui s’est passé prouve que beaucoup de Libanais possèdent toujours des armes légères.
Après le tir de trois roquettes dans le périmètre de l’ambassade américaine à Aoukar, précédé de la mort de deux anciens membres des «Forces libanaises» dissoutes dans l’explosion de leur voiture à Dora, les autorités ont tenu à rassurer la population sur la stabilité de la sécurité au Liban et à propager un climat de soulagement. «Il ne faut pas que (les...