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Actualités - CHRONOLOGIE

Accusé de détournement de fonds publics Jospin touché par les scandales

Une plainte pour «recel de détournement de fonds publics» a été déposée contre le premier ministre français Lionel Jospin par un avocat membre du parti néo-gaulliste RPR, a-t-on appris hier de source informée. Me Sylvain Garant reproche au premier ministre socialiste d’avoir perçu indûment une prime en plus de son traitement de fonctionnaire, de 1993 à 1997, après la déroute des socialistes aux élections législatives de mars 1993. L’avocat, qui agit au nom d’une association, l’Union des contribuables de France, avait affirmé début juin au quotidien français Libération que M. Jospin, qui relevait du ministère des Affaires étrangères, «n’a pas eu de bureau, ni de secrétaire au ministère» susceptible de justifier cette prime. «La perception du traitement est déjà un peu scandaleuse, mais la perception de la prime n’est pas légale; les primes supposent le service fait», avait-il assuré. Le 19 mai, le premier ministre avait été publiquement attaqué à l’Assemblée nationale par le député RPR Patrick Devedjian pour avoir perçu une rémunération du ministère des Affaires étrangères alors qu’il n’y exerçait aucune fonction. M. Jospin était, avant de devenir premier ministre après avoir gagné les élections de 1997, un des dirigeants du parti socialiste dont il avait été le premier secrétaire d’octobre 1995 à juin 1997. M. Devedjian assimilait cette situation à un emploi fictif. M. Jospin avait répliqué qu’il s’était «tenu à la disposition de son administration» en demandant à deux reprises en 1993 sa réintégration au ministère des Affaires étrangères, dirigé alors par M. Alain Juppé, ancien premier ministre du président Chirac. La situation de M. Jospin était connue et correspondait à celle d’autres fonctionnaires dans le même cas. Cette polémique sur la situation de M. Jospin est intervenue à la suite de la révélation du quotidien Le Parisien qui affirmait, liste à l’appui, que dans les années quatre-vingts quelque 300 emplois fictifs avaient été rémunérés par la ville de Paris, alors fief du président Jacques Chirac. Chargés de missions fantômes, salariés sans bureau, permanents RPR auraient été ainsi rémunérés, avec des salaires de cadres supérieurs. Ces emplois auraient coûté 100 millions de francs (16,5 millions de dollars) par an aux contribuables parisiens, selon un ancien directeur du personnel de la mairie, Georges Quemar. (AFP)
Une plainte pour «recel de détournement de fonds publics» a été déposée contre le premier ministre français Lionel Jospin par un avocat membre du parti néo-gaulliste RPR, a-t-on appris hier de source informée. Me Sylvain Garant reproche au premier ministre socialiste d’avoir perçu indûment une prime en plus de son traitement de fonctionnaire, de 1993 à 1997, après la...