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Actualités - CHRONOLOGIE

Le premier Mondial de Schmeichel

Peter Schmeichel vit son premier Mondial avec une énorme gourmandise. Caméra vidéo à la main, il emmagasine les images en espérant ne pas avoir à emmagasiner les buts sur le terrain. A 34 ans et 101 sélections, le gardien de but du Danemark est un peu comme un gamin dans un commerce de jouets. Il est au paradis et il rêve. Et il le dit: «C’est le moment le plus important de ma vie». Le Mondial affirme-t-il, «c’est le plus grand tournoi», celui auquel il faut avoir participé «au moins une fois». Avant même de savoir s’il va aller loin, il estime que la Coupe du monde se situe au-dessus de tout ce qu’il a vécu avec son club, Manchester United, ou en sélection, comme le titre européen de 1992. Alors, pour ne pas oublier, il filme. Tout. Les journalistes qui lui posent des questions en conférences de presse, les terrains d’entraînement, les scènes de la vie quotidienne à Saint-Cyr-sur-Mer (sud-est)... «Ces images sont seulement pour moi, mes amis et ma famille. Je veux pouvoir leur raconter, leur montrer, leur faire partager un peu mon Mondial», répond fermement Schmeichel, un peu agacé par les personnes qui l’interrogent sur la présence de la caméra. Imprégné totalement dans son Mondial, le gardien, élu à deux reprises joueur de l’année dans son pays (1990 et 1993), ne veut pas en sortir. Dans les faits avec une élimination, comme dans les mots. Il refuse ainsi de parler de sujets qui ne seraient pas directement liés à la compétition. Le piano qu’il pratique depuis l’âge de 5 ans, la batterie et la contrebasse qu’il joue à Manchester ou sa passion pour la musique classique russe de la fin du 19e siècle sont donc devenues pour l’instant des sujets tabous. Comme il refuse de parler de son grand ami Eric Cantona. «C’est ma vie», se contente-t-il de dire. Lors des points de presse, il ne consent pas davantage à analyser la performance de la France, le dernier adversaire des Danois dans le groupe C. «Parlons du jeu, de ce match contre l’Afrique du Sud qui ne sera pas facile car il n’y a pas de petites équipes. Il y aura d’ailleurs une ou deux surprises dans la deuxième phase», poursuit cet homme au fort tempérament dans la vie et sur le terrain. «Mon rôle n’est pas de réaliser des arrêts exceptionnels et de me mettre en vedette. Je dois diriger les défenseurs afin de n’être jamais en difficulté», se défend Schmeichel qui n’aime pas quand on lui demande le nom du champion du monde. «Le Danemark, bien sûr!», affirme-t-il, en éclatant de rire. (AFP)
Peter Schmeichel vit son premier Mondial avec une énorme gourmandise. Caméra vidéo à la main, il emmagasine les images en espérant ne pas avoir à emmagasiner les buts sur le terrain. A 34 ans et 101 sélections, le gardien de but du Danemark est un peu comme un gamin dans un commerce de jouets. Il est au paradis et il rêve. Et il le dit: «C’est le moment le plus important de...