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Actualités - CHRONOLOGIE

El-Oweiran, le mauvais garçon du désert

Said el-Oweiran appartient à ces mauvais garçons capables de ravir la vertu défensive de l’équipe de France, jeudi au Stade de France. Le «Maradona du désert» fut le héros séoudien de la Coupe du monde 1994 bien qu’il n’a rien d’un enfant de chœur. A son arrivée au pays, le roi Fahd daigna serrer la main de ce garde royal anonyme et lui remit les clefs d’une splendide Mercedes de grosse cylindrée. «Au retour, la presse, le prince, les supporters nous attendaient. C’était incroyable. C’était une grande première», se souvient-il. Mais ayant subi la tentation de l’Occident, le buteur du club d’Al-Shabab de Ryad eut volontiers poursuivi sa carrière en Espagne ou en Italie. La Fédération séoudienne fut formelle, le professionnalisme est interdit, aucun transfert n’est autorisé et el-Oweiran doit se résigner à la vie monotone de la capitale séoudienne, mais surtout aux préceptes strictement appliqués du Coran. Le joueur se dit que tout ne peut s’arrêter là et il se laisse aller à une vie faite d’alcool et de jolies femmes. La Fédération enrage et multiplie les avertissements. Rien n’y fait. El-Oweiran, suivant une pratique courante dans le pays, sillonne les routes toutes droites qui découpent le désert et revit la version résumée du rêve américain de la conquête de l’ouest. (Reuters)
Said el-Oweiran appartient à ces mauvais garçons capables de ravir la vertu défensive de l’équipe de France, jeudi au Stade de France. Le «Maradona du désert» fut le héros séoudien de la Coupe du monde 1994 bien qu’il n’a rien d’un enfant de chœur. A son arrivée au pays, le roi Fahd daigna serrer la main de ce garde royal anonyme et lui remit les clefs d’une...