Regain de violence à Karachi

Un officier de police a été tué mercredi à Karachi (sud du Pakistan) où 21 personnes ont trouvé la mort depuis lundi dans une nouvelle vague de violence politique, a indiqué la police pakistanaise. Par ailleurs, deux voitures piégées ont explosé dans la ville où d’importantes forces de sécurité ont été déployées dans les derniers jours, a précisé la police. Une personne a été blessée par l’une de ces deux bombes, qui ont explosé dans un même quartier de la métropole du sud du pays. «Il s’agit d’une tentative pour créer la panique au sein de la population», a estimé un officier de police. Plus tôt dans la matinée, un groupe d’hommes armés avait fait irruption dans le domicile du commissaire de police adjoint Syed Shamin Hasan et l’avait tué alors qu’il se trouvait encore au lit. Des tueurs ont exécuté 14 personnes, dont quatre membres de partis politiques mardi et six autres personnes lundi alors que plus d’une douzaine de personnes ont été blessées dans d’autres attaques d’assaillants non identifiés. Environ 80 personnes ont été tuées depuis la fin du mois de mai, ont affirmé des sources policières et politiques. Selon la police, ces attaques ont pour origine des luttes entre différents partis politiques qui se disputent le contrôle de territoires entiers de la ville. Cette criminalité a été principalement circonscrite à la rivalité entre deux mouvements politiques de la communauté des Mohajirs ourdouphones. Ces Mohajirs sont les musulmans qui ont quitté l’Inde pour s’établir au Pakistan lors de l’indépendance et de la partition du sous-continent indien en 1947. Ils représentent la majorité des 14 millions d’habitants de Karachi. Leur principal mouvement, le Muttahida Qaumi Movement (MQM, le Mouvement national uni) livre depuis un an environ une lutte sans merci contre une fonction dissidente, le MQM-Haqiqi — Mohajir Qaumi Movement (nom initial du Muttahida) Authentique. (AFP)