Washington dément l'existence d'un accord entre Israël et les palestiniens

Les Etats-Unis ont démenti dimanche soir une information de la télévision israélienne selon laquelle le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu et le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat acceptent de reprendre les négociations de paix. «Nos discussions avec les deux parties se poursuivent. Mais nous ne sommes parvenus à aucune conclusion», a précisé le porte-parole de la Maison-Blanche, P.J. Crowley. «Nous continuons à travailler avec les deux parties sur un accord qui nous permettrait d’accélérer le processus de paix», a-t-il ajouté. Selon la télévision israélienne, M. Netanyahu a accepté la proposition américaine d’un redéploiement militaire israélien de 13% de la Cisjordanie. L’accord entre Israël et l’Autorité palestinienne serait signé le mois prochain à Washington, a ajouté le chef du service diplomatique de la télévision publique, M. Dan Samama, journaliste de renom en Israël, citant comme sources des ministres qu’il n’a pas nommés et des officiels américains. Les membres les plus durs de la coalition gouvernementale ont menacé de quitter le gouvernement si M. Netanyahu acceptait la proposition américaine. Le premier ministre a vainement tenté de les convaincre au cours du week-end, selon la même source. Interrogé, un porte-parole du gouvernement, M. Chaï Bazak, a confirmé qu’«il n’y a toujours pas d’accord». La coalition de droite soutenant le gouvernement Netanyahu compte 61 députés sur 120 à la Knesset. La proposition américaine, formulée il y a plusieurs mois et déjà acceptée par les Palestiniens, prévoit un retrait militaire israélien de 13% de la Cisjordanie. En échange l’Autorité autonome de M. Yasser Arafat prendrait des mesures pour un contrôle plus strict des activités anti-israéliennes des intégristes palestiniens. M. Netanyahu avait affirmé jusqu’ici qu’il ne voulait pas entendre parler d’un retrait supérieur à 9% et avait répété à de multiples reprises qu’un retrait de 13% nuirait à la sécurité de l’Etat hébreu. Le processus de paix est bloqué depuis 15 mois, du fait de la politique de colonisation des territoires menée par l’actuel Cabinet israélien et par son refus d’appliquer les accords de paix signés avec les Palestiniens par le gouvernement travailliste précédent.