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Actualités - CHRONOLOGIE

Arafat a informé le pape de la situation tragique des palestiniens Jean-Paul II appelle au respect des engagements au P.O. (photo)

Le pape Jean-Paul II a appelé vendredi toutes les parties concernées au respect des engagements pris dans le processus de paix au Proche-Orient, en recevant le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat. Le dirigeant palestinien, arrivé vendredi en fin de matinée à Rome, a également été reçu par le président du Conseil italien Romano Prodi, le chef de la majorité de gauche Massimo D’Alema et le chef de l’opposition de droite Silvio Berlusconi, qui ont exprimé la crainte que le blocage du processus de paix ne favorise l’extrémisme au sein d’une population palestinienne exaspérée. Alors que les Palestiniens attendent depuis plusieurs mois un retrait militaire israélien prévu par les accords israélo-palestiniens, le chef de l’Eglise catholique a déclaré au dirigeant palestinien que, dans le processus de paix au Proche-Orient, «chacun doit s’en tenir au respect des engagements pris et du droit international», a déclaré le porte-parole du Vatican, Joaquin Navarro Valls. De son côté, M. Arafat a qualifié de «tragique» la situation des Palestiniens «alors que le processus de paix est menacé de tous les côtés», a indiqué le porte-parole du Saint-Siège.L’entretien de Jean-Paul II avec Yasser Arafat s’est déroulé dans la bibliothèque privée du pape. Il n’a duré qu’une quinzaine de minutes, le pape devant présider dans la basilique Saint-Pierre les obsèques de son ancien secrétaire d’Etat, le cardinal Agostino Casaroli, décédé mardi dernier. Au cours de ce sixième entretien au Vatican, le dirigeant palestinien a également évoqué avec le pape les préparatifs de la célébration du deuxième millénaire de la naissance de Jésus-Christ à Bethléem, et il a de nouveau invité le souverain pontife. «J’ai invité le pape à participer à nos côtés au jubilé de l’an 2000 à Bethléem et j’ai reçu une réaction positive», a-t-il dit. Le pape a exprimé à plusieurs reprises son désir d’effectuer un pèlerinage en Terre Sainte à l’occasion de l’année sainte de l’an 2000, et il a également été invité par le gouvernement israélien. Toutefois, en avril dernier, le chef de la diplomatie vaticane, Mgr Jean-Louis Tauran, avait estimé qu’une visite du souverain pontife en Israël et en Terre Sainte ne pourrait avoir lieu dans «les conditions prévalant actuellement» au Proche-Orient. L’inquiétude des dirigeants italiens Après sa visite au Vatican, M. Arafat a eu une série d’entretiens avec les dirigeants politiques italiens qui ont exprimé leur inquiétude face au blocage du processus de paix. Le président du Conseil Romano Prodi a rappelé que l’Italie demande la poursuite du processus de paix «sur la base des principes agréés par les différentes parties» lors de la conférence de paix de Madrid en 1991 et de l’accord d’Oslo en 1993. Le chef de la droite Silvio Berlusconi a exprimé la crainte que les difficultés économiques des Palestiniens «ne conduisent au désespoir et ensuite au fanatisme». Massimo D’Alema, qui dirige le principal parti gouvernemental, «les Démocrates de gauche», a estimé que «l’Europe doit davantage faire pression sur le gouvernement israélien afin qu’il respecte les accords conclus et que le processus de paix avance». Un protocole d’accord d’un montant de 16 millions de dollars d’aide italienne à l’éducation, la formation, la santé et la télévision a été signé par le ministre palestinien de la Coopération Nabil Chaath et le secrétaire d’Etat italien aux Affaires étrangères Rino Serri. Samedi, M. Arafat se rendra à Florence (Nord-Ouest) pour recevoir le prix Pégase de la région Toscane pour sa contribution à la paix. Il visitera également Civitavecchia et Tarquinia (100 km au nord-ouest de Rome), qui proposent leur jumelage avec Bethléem et Jéricho, en Cisjordanie. Avant de partir, il aura dans la soirée de samedi un entretien à l’aéroport Fiumicino de Rome avec le président de la République italienne Oscar Luigi Scalfaro, à son retour de Chine.
Le pape Jean-Paul II a appelé vendredi toutes les parties concernées au respect des engagements pris dans le processus de paix au Proche-Orient, en recevant le président de l’Autorité palestinienne Yasser Arafat. Le dirigeant palestinien, arrivé vendredi en fin de matinée à Rome, a également été reçu par le président du Conseil italien Romano Prodi, le chef de la...