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Actualités - CHRONOLOGIE

Mesures d'escalade contre le licenciement des 230 ouvriers de Soliver

L’affaire du licenciement collectif des 230 employés de la fabrique de verre située à Choueifate, Soliver, continue à faire des remous. Le ministère du Travail a tenté hier de rapprocher les points de vue entre le syndicat des ouvriers de la grande mécanique et de la métallurgie, qui s’est violemment opposé à ces licenciements en masse, et la direction de la société. Le syndicat a par ailleurs appelé à un sit-in devant le Parlement, et à la poursuite du sit-in devant la fabrique, en signe de protestation. Le directeur général du ministère, M. Ratib Saliba, a tenu hier une réunion avec une délégation du syndicat présidée par M. Ismaïl Badran, et une délégation du comité des employés de Soliver, afin de les mettre au courant des détails de l’entretien qu’il avait eu auparavant avec la direction de Soliver. A l’issue de la réunion, M. Badran a déclaré: «Nous avons su aujourd’hui que la direction de Soliver campe sur ses positions: elle veut toujours licencier 85 employés au moins, et élaborer un calendrier pour le retour des autres employés. Elle insiste également pour modifier le contrat des ouvriers avec le syndicat, opérationnel depuis 20 ans, et le contrat avec la compagnie». «Pour notre part, a-t-il poursuivi, nous remercions le ministère pour ses efforts, qui ont contribué à geler le licenciement pour plus de quatre mois. Mais nous lui avons communiqué notre refus des conditions de la société Soliver qui sont injustes et inhumaines, et nos observations sur le sujet». Et d’ajouter: «Premièrement, cette affaire dépasse le cadre de cette fabrique, du syndicat et du ministère, c’est une question d’importance nationale. Nous tiendrons bientôt une conférence de presse pour sensibiliser les responsables et l’opinion publique. Deuxièmement, nous appelons à des sit-in devant le Parlement et le siège du gouvernement, et nous enverrons des lettres aux présidents Nabih Berry et Rafic Hariri. Enfin, le sit-in devant la fabrique elle-même se poursuivra, et des grèves de la faim sont prévues pour protester contre l’attitude de la direction de Soliver et de l’Etat à l’encontre des problèmes des ouvriers». Dénonçant le licenciement des 230 ouvriers de Soliver, le secrétaire général de la CGTL, Saadeddine Sakr, a déclaré hier que «les licenciements en masse se multiplient de façon effrayante, et menacent les ouvriers et la société en général». «La CGTL tire la sonnette d’alarme, et met en garde contre le recours systématique aux licenciements comme solution facile aux dépens de la partie la plus faible», a-t-il poursuivi. «Nous demandons à l’Etat de faire de cette question une de ses priorités, afin d’empêcher la tragédie pour des centaines d’ouvriers et leur famille, et d’assurer un minimum de sécurité sociale», a conclu M. Sakr. Pour sa part, la CGTL indépendante a également commenté le licenciement de Soliver en ces termes: «Ce qui arrive aux ouvriers de Soliver est un indicateur de l’ampleur de la crise économique dans le pays, et de l’indifférence complète envers la classe ouvrière, sans aucun contrôle de la part de l’Etat. Nous demandons à la direction de la fabrique de reconsidérer sa décision, et nous lui faisons assumer l’entière responsabilité de ce qui va se passer au cas où elle ne changerait pas sa position. Quant à nous, nous mettrons tous nos moyens pour protéger les ouvriers». Par ailleurs, les syndicats des ouvriers de construction ont également protesté contre le licenciement des ouvriers de Soliver, qualifiant la mesure d’«hécatombe sociale». Le Front d’émancipation des travailleurs a également publié un communiqué dans lequel il a déclaré: «Nous dénonçons la décision injuste de licenciement des 230 ouvriers de Soliver, et nous annonçons notre appui total à ces derniers. Le Front met l’Association des industriels en garde contre ces mesures prises aux dépens des ouvriers et l’incite à entamer un dialogue constructif avec eux».
L’affaire du licenciement collectif des 230 employés de la fabrique de verre située à Choueifate, Soliver, continue à faire des remous. Le ministère du Travail a tenté hier de rapprocher les points de vue entre le syndicat des ouvriers de la grande mécanique et de la métallurgie, qui s’est violemment opposé à ces licenciements en masse, et la direction de la société. Le...