Mondial La fête est lancée (photos)

Le Mondial de football a officiellement débuté mercredi dans la majestueuse enceinte du Stade de France «Je déclare ouverte la XVIe Coupe du monde de football en France», a déclaré le président de la République Jacques Chirac juste avant le coup d’envoi du match d’ouverture Brésil-Ecosse (2-1), première des 64 rencontres du tournoi sportif le plus suivi de la planète. Une heure avant, un bref spectacle inaugural animé par quelque 600 acrobates a donné le ton de la fête voulue par les organisateurs: colorée et féérique. Sur le gazon le plus choyé de l’Hexagone, un jardin magique composé d’étranges végétaux et insectes s’est animé jusqu’à l’éclosion de milliers de baudruches dans le ciel de la banlieue nord de Paris et le déploiement des drapeaux des 32 pays. Tout est logiquement parti du rond central, avec un petit ballon espiègle téléguidé, capable de filer à 30 km/h, piloté des tribunes par un technicien. Le ballon rond commence par fausser compagnie à cinq grotesques «garçons de touche». Puis des acrobates juchés sur d’immenses échasses — équipées de larges tampons de caoutchouc pour ménager la pelouse — s’installent au centre du terrain, vite cernés par de petits personnages coiffés d’un carré de gazon, les «Rase-mottes», jusqu’au déploiement d’une vaste fausse pelouse. D’étranges insectes sautent en l’air, conduits par l’ancien champion du monde de trampoline Lionel Pioline, avant de laisser la place à d’immenses fleurs d’où émergent cinq ballons de cinq mètres de diamètre. Après un intermède aérien et percussif, les gros ballons explosent, libérant chacun 600 baudruches dans le ciel du plus grand stade de France. Dans une tribune officielle archi-comble, à l’image du Grand Stade, Jacques Chirac, Lionel Jospin, le président sortant de la FIFA Joao Havelange, Michel Platini, la plupart des membres du gouvernement, le président de l’Assemblée nationale Laurent Fabius, le maire de Paris Jean Tibéri, le duc d’Edimbourg, le président argentin Carlos Menem et bien d’autres encore semblent goûter au spectacle. L’acteur Sean Connery, l’ancien pilote automobile Jackie Stewart y sont les plus fameux représentants de la «Tartan Army». Place aux choses sérieuses ensuite: le serment des joueurs prononcé par la jeune écolière Sarah, les hymnes, l’échauffement des joueurs, le vrai coup d’envoi; pour de nouveaux acrobates et magiciens, ceux du ballon rond, attendus par 80.000 spectateurs et des millions de téléspectateurs. (Reuters)