Assad à Moscou l'automne prochain

Le président Hafez el-Assad effectuera une visite officielle à Moscou à l’automne prochain, à l’invitation de son homologue russe Boris Eltsine. A cette occasion, il signera plusieurs accords dans différents domaines, ainsi que l’a indiqué l’ambassadeur russe à Damas Viktor Goguitidze. Les préparatifs de cette visite, la première depuis huit ans, ont commencé, selon le diplomate russe, qui a souligné par la même occasion l’importance des mesures récemment décidées par les deux pays pour développer leurs relations économiques et commerciales. Les échanges commerciaux syro-russes n’ont pas dépassé 150 millions de dollars en 1997, selon M. Goguitidze, qui a souligné que la Russie étudiait une participation dans d’importants projets gaziers et pétroliers, sans fournir de précisions. Il a souligné que des accords dans les domaines de la santé, des télécommunications et du transport étaient à l’étude. Sur le plan miliaire, l’ambassadeur a affirmé que «la coopération militaire se poursuivra» entre les deux pays, en assurant que Moscou «veut renforcer les capacités défensives syriennes». Le diplomate russe a, en revanche, affirmé ne rien savoir sur la vente par la Russie de missiles S-300 et de blindés à la Syrie. «Il existe un certain nombre d’accords militaires entre la Russie et la Syrie et nous entretenons des contacts solides sur ce sujet (la coopération militaire) qui constitue un droit légitime pour les deux pays», a-t-il dit. Il a rappelé la présence d’«un grand nombre d’experts militaires russes en Syrie», et affirmé que «des troupes syriennes et russes avaient procédé à des exercices en Russie», sans en préciser la date. Par ailleurs, le diplomate russe a estimé que le problème de la dette syrienne à la Russie, d’environ 10 milliards de dollars et résultant de l’importation par la Syrie d’armes de l’ex-URSS, «n’entravait pas la coopération bilatérale» dans les domaines économique et militaire. La question de la dette «est importante, compliquée et difficile (...) Nous avons besoin d’un compromis et nous attendons une solution», a-t-il cependant ajouté. Il a indiqué que les deux parties étaient parvenues à un accord sur le montant de la dette.