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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Les milieux politiques applaudissent au comportement des électeurs de Beyrouth Oussama Saad : nous constituerons une municipalité de l'ombre à Saïda

Au lendemain de l’annonce des résultats des élections municipales à Beyrouth, les différents milieux politiques ont rendu hommage à la réaction des électeurs beyrouthins qui ont voté dans un esprit d’entente nationale de manière à préserver l’équilibre communautaire. L’ancien ministre des Affaires étrangères, M. Fouad Boutros, qui a joué un rôle de premier plan dans la formation de la liste consensuelle, a estimé que «les résultats négatifs à Tripoli (où seul un candidat chrétien a été élu) ont sans doute incité les électeurs de Beyrouth à faire preuve de plus de vigilance». «Je suis sûr qu’il y a chez les habitants de Beyrouth une réelle volonté de convivialité, a-t-il dit lors d’une interview accordée à Radio Orient. Mais cette volonté se heurte souvent à des partis politiques et des courants idéologiques et au sentiment de certaines parties d’être privées de leurs droits». «D’une manière générale, a déclaré M. Boutros, nous pouvons dire que les électeurs beyrouthins ont fait preuve d’un sentiment patriotique et d’une volonté de vivre ensemble. Une lecture plus approfondie des positions de certaines parties chrétiennes montre que celles-ci voudraient que les choses aillent plus loin et souhaiteraient que la loi électorale soit amendée et que l’entente soit renforcée d’une façon globale. Malheureusement, tous les gouvernements qui se sont succédé depuis Taëf n’ont pas réussi à accomplir cela». Le président Sélim Hoss s’est aussi félicité du fait que les électeurs de la capitale ont «fait preuve d’un sens développé de la responsabilité en prouvant leur attachement aux fondements de la convivialité et de l’unité nationale». L’ancien chef du gouvernement a souhaité la réussite au nouveau Conseil municipal de la capitale soulignant que «les tâches qui l’attendent sont énormes». M. Tammam Salam, député de Beyrouth et co-parrain de la liste consensuelle, a pour sa part déclaré que «malgré toutes les années de violence, les Beyrouthins ont su réaffirmer leur attachement à la convivialité, à l’unité et à l’équilibre». La Fédération des ligues chrétiennes s’est aussi félicitée des résultats du scrutin municipal dans la capitale. Dans un communiqué publié hier à l’issue d’une réunion tenue sous la présidence de M. Pierre Hélou, la Fédération a souligné que les élections de Beyrouth ont prouvé que «la démocratie est enracinée dans les esprits des Libanais». «Les résultats du scrutin sont acceptables sur le plan de l’équilibre communautaire et nous félicitons les habitants de la capitale qui ont renforcé l’unité nationale grâce à leur vote, en dépit de certains comportements sectaires», indique le texte. La Fédération souligne toutefois la nécessité de réviser le découpage électoral dans la capitale «de manière à assurer une réelle représentativité à toutes les fractions». M. Abdel Menhem Ariss, qui sera probablement élu président du nouveau Conseil municipal, a pour sa part déclaré dans une interview accordée à la «Voix du Liban» que la composition du nouveau conseil est «harmonieuse» en dépit du large éventail de forces politiques qui y sont représentées. Son rival, M. Abdel Hamid Fakhoury, qui conduisait la liste de l’opposition, a quant à lui affirmé que son élection prouve l’existence d’un grand courant opposant dans la capitale. Il a nié avoir été élu au détriment d’un candidat chiite, Fadi Chahrour, indiquant que son colistier, Bachar Kouatly, occupe le première place parmi les perdants, suivi de M. Chahrour. «J’estime que le fait d’avoir percé la liste du pouvoir, malgré les moyens modestes dont nous disposions, constitue une victoire pour les habitants de Beyrouth, a-t-il dit. C’est aussi une victoire pour les volontaires qui nous ont soutenu et accompagné pendant toute cette bataille». L’ancien ministre, M. Joseph Hachem, a rendu un vibrant hommage «aux électeurs des quartiers ouest de Beyrouth qui ont fait preuve d’une attitude hautement patriotique. Leur vote constitue un référendum pour la formule de l’entente nationale, semblable au référendum dans les régions et après le massacre de Cana». Saad: une municipalité de l’ombre M. Oussama Saad, président de la liste opposante à Saïda et seul candidat à avoir percé la liste loyaliste, s’est dit satisfait des résultats qu’il a enregistrés avec ses colistiers. «Nous avons obtenu presque la moitié des suffrages des votants à Saïda, a-t-il dit. C’est une grande réalisation, d’autant plus que nous faisions face à une coalition de trois forces principales dans la ville (les partisans du président Hariri, la Jamma’a Islamiya et le courant Bizri) et aux énormes moyens dont dispose le chef du gouvernement. Celui-ci a de grandes capacités d’emploi dans des entreprises publiques et privées et possède aussi des moyens de pressions sur les électeurs de Saïda qu’il n’a pas hésité à utiliser. Lorsqu’il a su que le bulldozer ne sera pas assez puissant, il a utilisé la force aérienne (en allusion aux trois avions affrétés par M. Hariri pour amener des électeurs sidoniens d’Arabie séoudite). Evidemment, nous nous attendions à plusieurs percées. Mais de toute façon les résultats sont bons et constituent une base solide pour une action politique future». Compte-t-il occuper ses fonctions au sein du conseil municipal? «Les membres de notre liste et moi-même allons constituer une municipalité de l’ombre, a-t-il dit. Nous surveillerons les agissements du nouveau conseil municipal en prenant comme point de repère le programme électoral que nous avions élaboré et sur base duquel nous avons mené notre bataille».
Au lendemain de l’annonce des résultats des élections municipales à Beyrouth, les différents milieux politiques ont rendu hommage à la réaction des électeurs beyrouthins qui ont voté dans un esprit d’entente nationale de manière à préserver l’équilibre communautaire. L’ancien ministre des Affaires étrangères, M. Fouad Boutros, qui a joué un rôle de premier plan...