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Actualités - CHRONOLOGIE

Moscou et Pékin rejettent l'intervention militaire souhaitée par les occidentaux Mobilisation internationale pour prévenir un embrasement au Kosovo

La communauté internationale était déterminée hier à tout mettre en œuvre pour éviter un embrasement du Kosovo, sans pour autant envisager au stade actuel une intervention militaire que la Russie réprouve ainsi que la Chine. Cependant, tant l’Europe que les Etats-Unis sont de plus en plus favorables à une intervention militaire de l’OTAN pour mettre un terme aux exactions de l’armée yougoslave dans la province du Kosovo (VOIR PAGE 10). Sur le terrain, les forces de Belgrade s’impliquent de plus en plus dans les opérations contre les terroristes albanais. Le président russe Boris Eltsine et le chancelier allemand Helmut Kohl, réunis à Bonn, ont estimé qu’il fallait à tout prix arrêter l’effusion de sang, mais n’ont avancé aucune solution concrète. M. Eltsine a mis en garde contre le «danger d’une intervention extérieure en force», qui risquerait «d’élargir le conflit et de déstabiliser les Balkans». Il a indiqué qu’il allait bientôt rencontrer le président yougoslave Slobodan Milosevic afin de «discuter des solutions pour éviter une guerre». «Nous sommes d’accord qu’il faut régler la question le plus vite possible», a souligné M. Kohl, remerciant M. Eltsine «d’avoir accepté d’user de sa grande influence sur les Serbes pour arrêter l’effusion de sang». Pour la première fois depuis six mois, le président Milosevic a réuni hier le Conseil suprême de défense (CSD), en présence des présidents serbe Milan Milutinovic et monténégrin Milo Djukanovic, pour discuter de la situation au Kosovo et à la frontière avec l’Albanie. Le recours à l’arme aérienne, ou à la menace de l’employer, pour mettre un terme à la violence au Kosovo fait l’objet d’un «intérêt croissant» de la part des membres de l’OTAN, selon un responsable de cette organisation. Les ministres de la Défense de l’Alliance sont attendus demain jeudi à Bruxelles pour consulter les militaires sur différentes options relatives à une intervention armée dans la province serbe. Le ministre néerlandais de la Défense, Joris Voorhoeve, a annoncé qu’il allait plaider pour des frappes aériennes sur des cibles militaires serbes et pour interdire à l’aviation de Belgrade de survoler le Kosovo. Les Britanniques sont très favorables au principe d’une intervention militaire si elle reçoit l’aval du Conseil de Sécurité de l’ONU. La France n’y est pas hostile tout en privilégiant la cohésion de la communauté internationale. La Chine a cependant rejeté hier l’idée d’une intervention militaire, laissant mal augurer du succès d’une éventuelle résolution du Conseil de Sécurité en ce sens. Le nombre des réfugiés et des déplacés à la suite de l’offensive des forces serbes a atteint 65.000 personnes, selon le Haut commissariat de l’ONU aux réfugiés (HCR). Il y a environ 45.000 personnes déplacées à l’intérieur du Kosovo, peuplé à 90% d’Albanais. Environ 12.000 autres ont fui le Kosovo pour se réfugier en Albanie voisine et 8.000 ont cherché refuge au Monténégro. (AFP, Reuters)
La communauté internationale était déterminée hier à tout mettre en œuvre pour éviter un embrasement du Kosovo, sans pour autant envisager au stade actuel une intervention militaire que la Russie réprouve ainsi que la Chine. Cependant, tant l’Europe que les Etats-Unis sont de plus en plus favorables à une intervention militaire de l’OTAN pour mettre un terme aux exactions...