Eddé met en garde contre l'indulgence des arabes à l'égard d'Israël

Le ministre d’Etat Michel Eddé a mis en garde hier contre les exactions actuelles du gouvernement israélien dans les territoires palestiniens occupés, affirmant que celui-ci «poursuit sa politique de judaïsation de Jérusalem et d’annexion de l’ensemble des territoires palestiniens». Dans une déclaration à la presse, M. Eddé a ajouté: «Alors que des voix arabes et étrangères manifestaient l’espoir de parvenir à un accord israélo-palestinien, réclamant ainsi plus de temps pour donner la chance aux efforts déployés dans ce sens de réussir, Netanyahu en personne les a fait taire aussitôt en proclamant que la Judée et la Samarie sont terres israéliennes et qu’aucun retrait n’est envisagé de Cisjordanie. Il continue de ce fait à donner le feu vert aux colons sionistes, les incitant à chasser les Palestiniens de leurs maisons que les colons entreprennent d’occuper». Pour M. Eddé, il ne s’agit nullement ici de quelques actes isolés perpétrés par «des extrémistes obsédés», mais «d’une politique quotidienne et d’une stratégie aux objectifs bien clairs qu’applique impunément le Cabinet Netanyahu». D’où, selon le ministre, la nécessité pour «les frères arabes de manifester encore plus de solidarité à l’égard du Liban et de la Syrie dans leur politique unifiée et sage, seule susceptible de provoquer un changement substantiel dans la politique du gouvernement israélien. Quant à ceux qui espèrent encore un changement dans les positions de Netanyahu (...), ils devraient songer à modifier leur politique indulgente et attentiste», a-t-il dit. Et de poursuivre: «Il est temps de réviser cette politique qui constitue pour les Arabes une erreur fatale du moment qu’elle encourage Netanyahu à persévérer dans son intransigeance sioniste et son arrogance raciste». Et M. Eddé de mettre en garde les Arabes qui continuent à faire preuve d’indulgence à l’égard du premier ministre israélien. Selon lui, une telle attitude «ne peut que mener à une catastrophe qui n’épargnera aucun pays arabe. Qu’attend donc le comité de défense de Jérusalem pour agir?», s’est-il encore demandé.