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Actualités - CHRONOLOGIE

Cisjordanie : on est sur la bonne voie, confirme Netanyahu

Les responsables israéliens donnaient l’impression vendredi d’être proches d’un accord sur un retrait militaire en Cisjordanie avec les Palestiniens qui, de leur côté, se montraient plus circonspects. «Nous sommes sur la bonne voie et il y a une bonne chance de parvenir à un accord», a déclaré M. David Bar Illan, porte-parole du premier ministre Benjamin Netanyahu. Mais après plusieurs mois de négociations menées sous l’égide des Etats-Unis, il reste un problème à régler, et de taille: Israël insiste pour que ce redéploiement soit pratiquement le dernier, les Palestiniens s’y refusent. M. Bar Illan a rappelé le refus d’Israël de procéder à un retrait ultérieur à celui en cours de discussion, avant un accord sur le statut permanent en Cisjordanie. Il a souligné la nécessité pour les Palestiniens de «remplir leurs obligations», notamment en ce qui concerne la sécurité. M. Netanyahu avait lui-même déclaré jeudi aux journalistes qu’il y avait eu «un certain progrès» dans la négociation. «Quand je serai convaincu d’avoir abouti à un accord qui préserve notre sécurité, la colonisation juive et les sources d’eau, je le présenterai au plus vite à l’aval du gouvernement et du Parlement», avait-il ajouté. M. Netanyahu n’est prêt à accepter les propositions américaines d’un retrait de 13% de la Cisjordanie qu’à condition qu’il soit pratiquement le dernier. Selon la presse israélienne, il n’accepterait qu’un retrait supplémentaire de 2% au grand maximum. Ces nouvelles ont paru assez alarmantes à l’extrême-droite israélienne et au lobby des colons pour qu’ils menacent de lancer une campagne de «colonies sauvages» et de faire chuter le gouvernement. Un plan d’opération en ce sens a été examiné par le Conseil des implantations juives en Cisjordanie, a-t-on appris vendredi auprès de cet organisme. Selon la presse israélienne, la question des retraits ultérieurs a figuré au centre des discussions qu’a eues à Londres cette semaine l’émissaire américain Dennis Ross avec deux négociateurs palestiniens, MM. Mahmoud Abbas (Abou Mazen) et Ahmed Koreï (Abou Alaa). L’Autorité palestinienne n’a pas confirmé la rencontre mais ne l’a pas démentie non plus, se refusant à tout commentaire. Le refus palestinien Une première mouture du plan américain de retrait publiée par la presse israélienne prend en compte les préoccupations israéliennes sur des questions de sécurité, mais ne promet pas qu’il n’y aura plus de retrait significatif dans l’avenir. Israël s’efforce à présent de persuader les Américains de modifier leurs propositions initiales et de faire pression sur les Palestiniens pour qu’ils renoncent à un retrait ultérieur. Le chef des négociateurs palestiniens avec Israël, M. Saëb Erakat, a catégoriquement rejeté cette exigence. «C’est hors de question», a-t-il déclaré vendredi, excluant que les Palestiniens acceptent qu’un «retrait ultérieur en Cisjordanie ne concerne que 2% du territoire». «Les Américains nous ont assurés qu’ils s’en tenaient aux engagements qu’ils ont pris envers nous et qu’Israël devrait procéder à un autre retrait militaire» significatif, a ajouté M. Erakat. Selon lui, les Israéliens sont tenus, par les accords contractés, à se retirer de toute la Cisjordanie à l’exception de la frontière sur le Jourdain, de Jérusalem-Est, des colonies de peuplement et des bases militaires. Les accords israélo-palestiniens signés en janvier 1997 par le gouvernement Netanyahu prévoyaient trois phases de redéploiement au terme desquels Israël ne contrôlerait que des «secteurs militaires spécifiés» en Cisjordanie.
Les responsables israéliens donnaient l’impression vendredi d’être proches d’un accord sur un retrait militaire en Cisjordanie avec les Palestiniens qui, de leur côté, se montraient plus circonspects. «Nous sommes sur la bonne voie et il y a une bonne chance de parvenir à un accord», a déclaré M. David Bar Illan, porte-parole du premier ministre Benjamin Netanyahu. Mais...