Rechercher
Rechercher

Actualités - CHRONOLOGIE

Sommet italo-allemand à Bologne aujourd'hui Kohl-Prodi : une rencontre entre vieux amis

Le chef du gouvernement italien Romano Prodi, auréolé de succès pour l’entrée de l’Italie dans l’euro, et le chancelier allemand Helmut Kohl, engagé dans une difficile campagne électorale, se retrouvent mercredi et jeudi pour le sommet italo-allemand annuel. Pour l’essentiel, le sommet de Bologne prendra la forme d’une rencontre entre «deux vieux amis», selon des sources autorisées, M. Prodi profitant de l’occasion pour faire visiter à son homologue d’Outre-Rhin, sa ville située au cœur de la riche et dynamique région d’Emilie-Romagne. Les deux hommes s’entretiendront d’abord mercredi soir en petit comité dans un restaurant typique de Bologne, patrie des tortellinis et de la charcuterie, «Delikatesse» très appréciée du chancelier. La réunion prendra un tour plus officiel jeudi matin avec un tête-à-tête d’environ une heure suivi d’une conférence de presse. Côté italien, le climat devrait être plus serein que lors de la dernière visite de M. Kohl, le 20 janvier à Rome, qui avait coïncidé avec une violente campagne en Allemagne et aux Pays-Bas contre la participation italienne à l’euro. La politique de rigueur de Rome est parvenue à faire taire les critiques, même si la Banque centrale allemande, la Bundesbank, continue de douter que la péninsule puisse respecter les critères de la monnaie unique sur le long terme. Le 2 mai, l’Italie a officiellement décroché à Bruxelles sa consécration comme membre du cercle des onze pays de l’euro, ce qui a renforcé la popularité du gouvernement Prodi. Pause de détente Côté allemand, le sommet de Bologne devrait correspondre à une rare pause de détente pour le chancelier Kohl qui mène une dure bataille en vue des élections législatives du 20 septembre pour conserver son fauteuil face à son adversaire social-démocrate Gerhard Schroeder, donné largement en tête dans les sondages. En dépit des liens d’amitié personnelle entre les deux hommes et de l’admiration de M. Prodi «pour le rôle historique du chancelier dans le processus de réunification allemande et de construction européenne», le président du Conseil italien adoptera une position neutre, a-t-on appris de sources autorisées. M. Prodi, qui est à la tête d’une coalition de centre-gauche, L’Olivier, et dépendant du soutien des communistes, considère Gerhard Schroeder comme le leader naturel d’une formation analogue à la sienne et l’a d’ailleurs reçu avec tous les honneurs le 4 mai au Palais Chigi, siège du gouvernement. Officiellement, de toute façon, les questions de politique intérieure ne seront pas au menu des conversations entre MM. Prodi et Kohl qui porteront surtout sur la poursuite de la construction européenne après la naissance de l’euro, selon des sources italiennes. Selon le porte-parole du gouvernement allemand, les deux hommes prépareront le sommet européen de Cardiff des 15 et 16 juin et discuteront de l’initiative franco-allemande sur la subsidiarité, annoncée début mai à Avignon par le chancelier Kohl et le président français Jacques Chirac. MM. Kohl et Prodi devraient aussi évoquer l’élargissement de l’Europe vers l’Est et aborder des sujets d’actualité comme le Kosovo et la reprise prévue des pourparlers entre le gouvernement serbe et les Albanais le 5 juin, ainsi que les essais nucléaires réalisés par l’Inde et le Pakistan. Selon des sources autorisées, sur ces questions, les positions des deux pays sont plutôt similaires. Le seul dossier sur lequel Italie et Allemagne divergent est la candidature de Bonn à un siège permanent au Conseil de Sécurité de l’ONU (Organisation des Nations Unies), qui a toutefois peu de probabilité d’être discuté à Bologne. (AFP)
Le chef du gouvernement italien Romano Prodi, auréolé de succès pour l’entrée de l’Italie dans l’euro, et le chancelier allemand Helmut Kohl, engagé dans une difficile campagne électorale, se retrouvent mercredi et jeudi pour le sommet italo-allemand annuel. Pour l’essentiel, le sommet de Bologne prendra la forme d’une rencontre entre «deux vieux amis», selon des...