Rechercher
Rechercher

Actualités - CONFERENCES INTERNATIONALES

Elle a clôturé ses travaux hier L'assemblée générale de l'AIMF applaudit au projet de reconstruction du centre-ville

Jamais une rencontre des maires partiellement ou entièrement francophones n’aurait pu mieux tomber. A moins d’une semaine du scrutin municipal à Beyrouth, la 18e assemblée de l’AIMF s’est réunie pendant deux jours au cœur de la capitale libanaise et a rendu hommage au conseil municipal actuel, présidé par l’ancien ministre M. Mohamed Ghaziri, et à la société Solidere, en charge de la reconstruction du centre-ville. Il est vrai que la rencontre a pour thème «la réhabilitation des centres-villes». 160 participants, représentant 60 métropoles de la galaxie francophone, se sont ainsi penchés sur le sujet, sans toutefois publier des résolutions finales à l’issue de leurs travaux. Et la conférence de presse de clôture, qui aurait dû être conjointe entre le maire de Paris, M. Jean Tibéri, et le président du conseil municipal de Beyrouth, M. Mohamed Ghaziri, s’est résumée à un communiqué lu par le maire de la ville de Québec (Canada), M. Jean-Paul l’Allier, alors que M. Ghaziri et le secrétaire permanent de l’AIMF, M. Pierre Figeac, ont répondu à quelques rares questions. Si les journalistes ont été quelque peu déçus, les participants, eux, se sont déclarés satisfaits de l’ampleur de l’effort de reconstruction accompli à Beyrouth, mais le moment fort de cette assemblée générale est resté pour eux la présence du président français, M. Jacques Chirac, à la séance d’ouverture.Fondateur en 1979, avec M. Jean Pelletier (actuel directeur du cabinet du premier ministre canadien), de l’association, M. Jacques Chirac lui porte un attachement particulier que les membres lui rendent d’ailleurs bien. Et l’attention qu’il leur a témoignée en prononçant un discours à la séance d’ouverture les a tous bien marqués. C’est pourquoi le reste des travaux a pu paraître un peu fade. Mais en réalité, le thème de la rencontre est partciulièrement intéressant. Car la réhabilitation — que les participants ont voulu rebaptiser «revitalisation» — des centres-villes, ne concerne pas uniquement les villes détruites par une guerre ou une catastrophe naturelle. Elle intéresse aussi toutes les villes en général dont les centres sont endommagés par le vieillissement, une infrastructure devenue inadéquate et parfois par un exode des habitants à cause de la transformation du secteur en quartier d’affaires. Les participants à la rencontre se sont partagés en trois ateliers de travail, le premier consacré au rôle du centre-ville dans le développement économique et social de la cité, le second destiné à la préservation du patrimoine du centre et le troisième sur la gestion des réseaux du centre-ville. Chacune des trois commissions a discuté des rapports et échangé des idées avant de publier ses conclusions, qui sont en réalité des recommandations, dont les villes membres de l’AIMF devraient en principe tenir compte. La première commission a ainsi insisté sur la nécessité de préserver l’équilibre et l’harmonie tant au centre-ville qu’entre le centre et le reste de la cité. La seconde commission a souligné l’importance d’une solide réglementation du patrimoine permettant d’encadrer l’action des différents acteurs publics ou privés. Selon cette commission, le patrimoine doit être considéré comme partie intégrante du développement économique et la réhabilitation du centre-ville ne peut se faire sans que soit accordée une grande attention aux questions sociales.Les travaux de la troisième commission sont un peu plus techniques. Il a été ainsi question de l’éclairage public, de la collecte des ordures, de l’assainissement et de l’évacutaion des eaux usées, du problème du logement, de la circulation et des transports publics, etc., bref de tout ce qui peut améliorer les conditions de vie et l’image d’un centre-ville. La commission a toutefois affirmé que la gestion des centres-villes doit s’inscrire dans un triple objectif de cohérence, de concertation et de partenariat. Naturellement, ces recommandations ne sont pas contraignantes; ce sont des idées, des suggestions destinées à renforcer les points communs entre les cités du monde francophone. Beyrouth est d’autant plus concernée qu’elle a bénéficié de l’aide de l’AIMF. La capitale libanaise a ainsi reçu en 1994 des camions-bennes en 1994 et du matériel scolaire en 1996. Un projet de modernisation des services municpaux de la ville, notamment au niveau de l’informatisation du service des recettes, est actuellement en cours. Un million de FF ont déjà été dépensés à ce sujet pour l’évaluation des besoins et l’installation des équipements. Un autre million sera consacré à la formation du personnel de la ville de Beyrouth. Enfin, Beyrouth fait l’objet d’un troisième projet d’aide, portant sur l’installation de 695 panneaux de signalisation bilingues (arabe et français), fixés sur 316 poteaux scellés au sol, dans la plupart des quartiers de la capitale. Le sommet francophone de Cotonou avait consacré 3MFF à cette opération, dont l’exécution a été officiellement lancée dimanche par le président français. MM. Ghaziri, Figeac et L’Allier ont rappelé tout cela au cours de leur conférence de presse finale, tout en se donnant rendez-vous l’an prochain à Québec pour le 20e anniversaire de la fondation.
Jamais une rencontre des maires partiellement ou entièrement francophones n’aurait pu mieux tomber. A moins d’une semaine du scrutin municipal à Beyrouth, la 18e assemblée de l’AIMF s’est réunie pendant deux jours au cœur de la capitale libanaise et a rendu hommage au conseil municipal actuel, présidé par l’ancien ministre M. Mohamed Ghaziri, et à la société...