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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

Visite forte en symboles à l'ESA (photos)

Samedi dernier, le président Jacques Chirac a rendu une visite forte en symboles à l’«Ecole supérieure des affaires» de Beyrouth. Significative aussi, était la présence à ses cotés de M. Rafic Hariri, co-artisan du projet et qui entretient sans nul doute avec le chef de la francophonie une relation aussi amicale qu’efficiente pour la coopération des deux pays. Si la visite officielle de M. Chirac au Liban a eu pour premier objectif l’inauguration de la nouvelle résidence des pins, son passage à l’«ESA» a certainement marqué une consolidation de la volonté politique française de voir le Liban être l’un des bastions de la francophonie à travers le monde et dans la région. Volonté réciproque de la puissante communauté d’affaires libanaise qui était représentée, ce jour-là, par tout ce qui compte au plus haut niveau des opérateurs économiques nationaux. Il est 11h45, lorsque M. Chirac arrive dans la cour principale de l’«ESA». Accompagné de M. Daniel Jouaneau, ambassadeur de France, et accueilli par MM. Roger Ourset, directeur général de l’Ecole, et Riad Salamé, gouverneur de la BDL, le président français prononce une première allocution à l’adresse des responsables du secteur privé qui ont largement participé au soutien de l’implatation de l’«ESA». Ensuite, il poursuit son chemin à travers le parc superbe du campus et est applaudi par un parterre de plusieurs centaines d’hommes et de quelques femmes d’affaires, triés sur le volet et assemblés en demi-cercle autour de lui. Là, pas de podium, juste un microphone, avec à ses côtés M. Hariri et M. Michel Eddé, Jacques Chirac, à travers son attitude, son discours et le ton même de sa voix, a voulu être à l’image de sa vision et de sa volonté de promouvoir la francophonie par le tissage de liens amicaux et non subordonnés, en persuadant l’assistance de l’essor de la francophonie, aux plans culturel, économique et politique. La francophonie, dans le respect de l’arabe, langue nationale Sans présentation, devant un auditoire attentif (rare à Beyrouth), le président français s’est exprimé de façon très directe, sur un ton particulièrement convivial, à l’adresse, en premier lieu, des responsables libanais, pour envisager l’avenir sans évoquer la question immédiate de la paix, comme si celle-ci était de toute façon irrémédiable. «Il y a un peu plus de deux ans», a-t-il déclaré, à l’occasion d’une visite officielle dans votre beau pays, qui était d’ailleurs la première d’un chef d’Etat français, nous avions ici même, avec un certain nombre d’entre vous, lancé ensemble le programme d’une école supérieure des affaires. Aujourd’hui, cette école dispense un enseignement de gestion de haut niveau, en français et conforme aux critères d’excellence des grandes écoles françaises. Nous avons l’ambition de mettre notre amitié et notre longue tradition de coopération, au service du Liban, de sa reconstruction et de son développement. Symboliquement, j’avais proposé et vous l’aviez accepté, que cette école s’installe dans l’ancienne chancellerie diplomatique de l’ambassade de France, dans cette rue qui porte le nom d’un grand homme français: Clemenceau; lequel a contribué à la création du Liban moderne. Nous avions la même volonté d’aboutir le plus vite possible. Cette volonté à été celle de M. Rafic Hariri, premier ministre et la mienne aussi. Les travaux de réhabilitation et d’aménagement ont été rapidement exécutés et, déjà, notre école, je dis bien notre école, existe pour des jeunes Libanais qui préparent l’avenir. Libanais et Français ont magnifiquement travaillé ensemble dans le cadre d’un partenariat exemplaire. Je voudrais saluer à cette occasion, très amicalement, M. Riad Salamé, gouverneur de la Banque centrale qui préside avec l’ambassadeur de France, le conseil de cette école, mais aussi la Chambre de commerce de Paris et son président, M. Michel Franck, qui est avec nous ce matin, a dit M. Chirac. Le président a aussi remercié les différentes firmes qui ont proposé dès cette année des emplois de qualité aux jeunes diplômés de la première promotion. «Il faut donner toutes les chances aux jeunes Libanais», a ajouté le président «en leur dispensant un enseignement qui soit digne des meilleurs programmes français, notamment en lien avec l’ESCP et HEC. L’«ESA» sera un puissant pôle de la formation dont l’action devrait s’étendre à la région et au bassin méditerranéen. Cette dimension francophone est un atout po l’avenir du Liban et de ses cadres, dans le respect de l’arabe, langue nationale, avec elle, la francophonie est une fenêtre ouverte sur un ensemble culturel et humain de mieux en mieux organisé composé de plus de cinq cents millions de femmes et d’hommes qui affirment chaque jour son espace économique et politique dans le monde», a déclaré le président français. Par ailleurs, M. Chirac a salué les efforts et les réalisations du corps professoral et l’équipe administrative de l’«ESA» et son directeur général, M. Roger Ourset, véritable maître-d’œuvre d’une implantation aussi importante en un temps record. Une jeune école et déjà une institution Dans l’attente du président Chirac, les commentaires des acteurs de la première heure de l’«ESA», tel M. Jean-Daniel Marzolf, directeur général de la Chambre de commerce de Paris, en disaient long sur les travaux de mise en place, «Il y a à peine trois ans, l’endroit n’était qu’un parc calciné, miné où tous les bâtiments meurtris laissaient voir les blessures de la guerre. Tout n’était qu’enchevêtrement d’automitrailleuses détruites et sacs de sable éventrés». Maintenant, sur quelque 22000m2 de parc verdoyant et fleuri, l’ancien centre de presse est devenu le «Centre de documentation international en management»; le bâtiment des géographes a été transformé pour l’«Institut monétaire et financier»; l’ancienne chancellerie a été destinée à abriter l’administration et les amphithéâtres et la villa Pasteur héberge aujourd’hui les professeurs venus de l’étranger pour enseigner. Le nombre d’inscriptions à l’«Ecole supérieure des affaires» est en nette progression depuis son lancement en 1997 par le président Jacques Chirac. La première promotion comprenait 49 étudiants à temps partiel. Ce premier groupe de jeunes étudiants du second cycle et professionnels a été rapidement recruté. Dix ont repris des affaires familiales, 10 autres ont des obligations militaires et 29 ont été embauchés ou promus dans des banques locales, 60% (salle des marchés, ressources humaines, gestion informatique) ou des entreprises importantes locales à vocation internationale, 10% ou des sociétés étrangères 30%, implantées dans la région tels des groupes d’assurances anglais. La seconde promotion de MBA temps plein compte 33 étudiants de 22 à 32 ans. Leurs formations s’étendaient de la licence de droit au diplôme d’ingénieur que ce soit au Liban ou à l’étranger. La deuxième promotion temps partiel de MBA, comprend 75 étudiants. Depuis le 11 février 98, un nouvel enseignement est donné en vue d’un «Mastère finance», par des professeurs d’HEC des plus brillants. Une salle des marchés reconstitués, en temps réel est à la disposition des étudiants. Cette discipline est très technique et s’adresse aux professionnels qui souhaitent évoluer ou aux partisans d’un recyclage. Nombre de participants ont déjà des propositions d’embauche à la sortie de la session qui dure une année, pour environ 20 modules de cours. Les demandes affluent En fait, des demandes continuent d’affluer de Belgique, de France, du Maghreb et du Canada ou de Turquie. Plus de 300 demandes, triées sur le volet, ont été adressées à l’«ESA». La sélection concerne les diplômés de l’enseignement supérieur dont des ingénieurs et la sélection est uniquement basée sur le niveau de connaissances. «Cette notion de sélection est le garant de la réussite de l’école», affirme M. Roger Ourset, directeur général de l’«ESA». Le conseil de sélection est présidé par l’ambassadeur de France, Daniel Jouaneau, et le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé. La formation a débuté par un séminaire organisé en France, dans les trois écoles de la CCIP associées au programmes d’HEC, de l’ESCP et de l’Ecole européenne des affaires. Ainsi, 15 jeunes filles et 34 garçons ont composé cette promotion, dont 40% de francophones et 40% d’anglophones qui ont donc suivi un enseignement essentiellement en français. Par la participation de nombreux cadres libanais à la nouvelle session et la demande significative d’étudiants étrangers, l’«ESA» est reconnue pour son niveau d’enseignement international et compte désormais parmi les institutions internationales du genre. Son diplôme est consigné par le ministère de l’Education libanais et la Conférence des grandes écoles de Paris. Le même diplôme est aussi reconnu par la London School of Business et l’Institut des Affaires italien. «Nous sommes là pour durer», c’est par ces mots que le directeur général de l’école aime à définir l’implantation de l’«ESA» et l’action de son équipe à Beyrouth. Voilà qui rejoint bien la volonté du président français dont l’objectif, à travers cette jeune école, déjà comptée parmi les institutions est le suivant: disposer un puissant centre de formation francophone pour l’ensemble du bassin méditerranéen.
Samedi dernier, le président Jacques Chirac a rendu une visite forte en symboles à l’«Ecole supérieure des affaires» de Beyrouth. Significative aussi, était la présence à ses cotés de M. Rafic Hariri, co-artisan du projet et qui entretient sans nul doute avec le chef de la francophonie une relation aussi amicale qu’efficiente pour la coopération des deux pays. Si la...