Salam et Pakradouni : à Beyrouth l'équilibre confessionnel est à respecter

M. Tammam Salam, député sunnite de la capitale, président de l’Association des Makassed, et M. Karim Pakradouni, vice-président du parti Kataëb, sont convenus que «les élections municipales de la capitale doivent aboutir à un conseil municipal où chrétiens et musulmans doivent être représentés à égalité». M. Salam, invité de «La Voix du Liban», a commencé par faire l’éloge du gouvernement qui «a réussi à passer l’épreuve de la première phase des élections». «Pour Beyrouth, a dit M. Salam, toute intervention doit se faire en faveur du scrutin lui-même et non au profit de l’une ou l’autre des parties en présence car Beyrouth appartient à toutes ses composantes et aucune partie ne peut prétendre se l’approprier». Il a ajouté : «L’équilibre confessionnel doit être respecté au sein du prochain conseil municipal et cela rend impératif la formation d’une liste consensuelle car elle seule est capable de garantir une représentation élargie même à l’opposition». M. Salam ne trouve pas de contradiction entre sa demande d’un conseil municipal non politisé et son acceptation d’y voir siéger des partisans. «Les élections municipales de la capitale ne doivent pas faire l’objet de tractations politiques, car l’enjeu n’est aucunement politique mais social et national, elles doivent concrétiser une volonté de cohésion et de développement ce qui rend la présence de partisans déclarés au sein du conseil municipal, une chose tout à fait naturelle», a précisé M. Salam. M. Pakradouni a lui aussi affirmé que le conseil municipal doit être composé à égalité de chrétiens et de musulmans «car les deux composantes nationales doivent se refléter au niveau de la capitale qui constitue une image réduite du Liban». Le vice-président du parti Kataëb, après avoir indiqué que «les électeurs et l’Etat ont tous deux contribué à la réussite des élections au Mont-Liban, les premiers en y participant massivement et le second en réussissant leur organisation», a précisé que «son parti a renfloué sa présence en tant que force électorale, parfois déterminante, et a réussi à s’affirmer de nouveau comme pôle politique souvent incontournable». D’après le vice-président du parti Kataëb, la meilleure garantie pour des municipales réussies à Beyrouth «c’est la formation d’une liste consensuelle dotée d’éléments valables». «Pour réussir l’équilibre confessionnel qui est impératif à Beyrouth on doit constituer une liste consensuelle où toutes les fractions politiques seraient représentées à travers leurs éléments les plus valables ce qui garantit à cette liste le plein des voix malgré la présence certaine de candidatures dissidentes qu’il faut savoir respecter conformément à l’esprit démocratique», a précisé M. Pakradouni. Le vice-président du parti Kataëb a indiqué enfin que son parti a donné un blanc-seing à M. Fouad Boutros afin qu’il se charge de mener des pourparlers avec les représentants de toutes les familles politiques pour réussir une large coalition «où le courant aouniste, les PNL, les FL et les Kataëb doivent être représentés».