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Actualités - CHRONOLOGIE

"Le papillon" en trois couleurs vu par le télescope du VTL

Le premier télescope du VLT (Very Large Telescope), le futur ensemble — européen — d’astronomie le plus puissant du monde, a bien réussi son examen de passage — ses «premières lumières» —, ces dernières nuits, au sommet du mont Paranal, au Chili. Présentées dans tous les pays membres de l’Observatoire européen austral (ESO) — Allemagne, France, Italie, Pays-Bas, Suisse, Belgique, Suède et Danemark —, ainsi qu’au Chili et au Portugal (futur membre de l’ESO), ses premières images correspondent aux performances attendues, voire mieux. Les astronomes et ingénieurs européens qui, les premiers au monde, se sont lancés dans l’aventure des télescopes géants et ont prévu leur fonctionnement en mode interférométrique (le projet VLTI) — technique qui combine les faisceaux d’un même objet issus de plusieurs instruments (ce qui fera du VLTI un ensemble équivalent à un télescope de plus de 100 mètres) —, sont à la fois rassurés et confiants. Vendredi dernier, alors que son miroir primaire (de 8,20 mètres de diamètre), venait d’être réinstallé, après avoir subi, deux jours plus tôt, l’opération d’aluminisation, le premier des quatre télescopes du VLT a pris de l’une des plus fameuses nébuleuses planétaires du ciel austral, NGC 6302 (le «Papillon»), une magnifique image en trois couleurs, d’une très bonne résolution angulaire (inférieure à 0,6 secondes d’arc). En dix secondes, le même jour, les techniciens ont obtenu d’une des plus lourdes étoiles de la Galaxie, Eta Carinae, distante de 7,5 milliards d’années-lumière, un cliché spectaculaire, le meilleur jamais obtenu au sol. Autre preuve de la «qualité optique proche de la perfection du télescope», selon l’expression des responsables de l’ESO: la représentation en trois dimensions du cliché d’un «mariage cosmique» de la constellation du Bouvier, le quasar lointain QSO 1413+117, dénommé le «Trèfle à quatre feuilles» (on voit de lui quatre images identiques, groupées). La résolution y atteint 0,38 seconde d’arc, soit celle des meilleurs télescopes au sol actuels. Semaines d’images Mais, ainsi que l’a rappelé le directeur de l’Institut d’astrophysique de Paris (IAP), Michel Combes, «la première lumière n’est ni un début, ni une fin. Les quatre télescopes, avec une partie de leurs instruments (en cours de réalisation), ne seront prêts que dans trois ans et l’ensemble VLT pleinement opérationnel que dans cinq ans environ». Les mois prochains seront consacrés à des vérifications et mises au point. En août, sont prévues deux semaines d’images. Puis, les deux premiers instruments, FORS et ISAAC, seront installés aux foyers du télescope, respectivement pour janvier et février prochains. Et en avril suivant, les astronomes pourront enfin entamer leurs observations. Les trois autres télescopes entreront ensuite en service à raison d’un par an. Puis il faudra les doter de l’«optique adaptative» (système qui corrige en temps réel les distorsions de faible amplitude causées par l’atmosphère) et construire les trois petits télescopes auxiliaires (de 1,80 mètre de diamètre) prévus pour le VLTI. (AFP)
Le premier télescope du VLT (Very Large Telescope), le futur ensemble — européen — d’astronomie le plus puissant du monde, a bien réussi son examen de passage — ses «premières lumières» —, ces dernières nuits, au sommet du mont Paranal, au Chili. Présentées dans tous les pays membres de l’Observatoire européen austral (ESO) — Allemagne, France, Italie,...