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Actualités - CHRONOLOGIE

Les danois ont dit "oui" au traité d'Amsterdam(photo)

55,1% des Danois ont dit «oui» au traité d’Amsterdam et 44,9% «non» lors du référendum national qui s’est tenu jeudi au Danemark, clarifiant la position de Copenhague par rapport à l’Union européenne. A l’annonce officielle de cette victoire, le premier ministre social-démocrate Poul Nyrup Rasmussen a été fêté par ses supporters qui ont entonné avec lui une chanson populaire danoise dans une salle du Parlement. «Je suis si content et si soulagé, car c’est tout l’avenir du Danemark qui est assuré maintenant», a-t-il déclaré. «Ce n’était pas un grand «oui», mais un «oui» clair et net, un «oui» danois». «Le Danemark s’est maintenu sur les rails de l’Union européenne et va poursuivre sa route dans le convoi des Quinze», a-t-il souligné à la télévision. Mais «le pays se réserve le droit de dire stop si le train de l’intégration européenne s’emballe trop», a-t-il averti, tenant compte de la dualité du vote. Si le «oui» donne au gouvernement danois des marges d’action nouvelles sur le plan européen, M. Rasmussen a rassuré les opposants au Traité d’Amsterdam, adopté en juin 1997 par les chefs d’Etat et de gouvernement des 15 pays de l’Union européenne, ouvrant la voie aux réformes internes et à l’élargissement de l’UE. «La prochaine fois qu’on ira à Bruxelles, on se souviendra de vos réserves et de vos préoccupations», a-t-il dit. Quelque 300.000 voix seulement ont séparé les deux camps avec une participation de 75,6%, inférieure aux prévisions, mais qui n’a pas pesé sur l’issue du scrutin, contrairement aux craintes exprimées par certains politologues avant le vote. Le référendum a mobilisé moins massivement les Danois, encore trop divisés sur l’Europe, qu’à ceux de 1992 et 1993 sur le traité de Maastricht, où la participation s’était élevée à respectivement 83,1% et 86,5%. Le ministre des Affaires étrangères, Niels Helveg Petersen, a estimé pour sa part «que le Danemark a bien passé son examen après quatre années de travail» sur le traité d’Amsterdam. «Ce résultat signifie que le gouvernement a reçu mandat pour poursuivre le travail dans l’Union européenne, en œuvrant pour les causes qui nous tiennent à cœur comme l’environnement, l’emploi, la transparence et surtout l’élargissement essentiel de l’UE aux pays de l’Est», a-t-il dit. «Nous allons continuer le travail pour réaliser l’ouverture de l’UE à l’Est, faire preuve de solidarité à l’égard des nouvelles démocraties pour que la chute du Mur de Berlin ne soit pas simplement un symbole, mais l’établissement véritable d’une Europe Unie», a ajouté de son côté M. Rasmussen. C’était la cinquième fois que les Danois étaient appelés à se prononcer sur l’Europe depuis leur entrée dans le Marché commun il y a vingt-cinq ans. En mai 1993, les Danois avaient approuvé le traité de Maastricht par 56,7% de «oui», après l’avoir rejeté un an plus tôt par 50,7% de «non» et obtenu des dérogations sur la monnaie unique, la défense commune, la citoyenneté européenne et la coopération policière et judicaire, exemptions qui demeurent «intactes», selon le chef de gouvernement danois. Les partisans du «non», en premier lieu les chefs de file de l’extrême-droite et l’extrême-gauche, n’ont pas caché leur déception. «Les adversaires du traité ont eu peur des conséquences catastrophiques et du chaos annoncés par le premier ministre», a estimé le dirigeant du Parti socialiste du Peuple, Holger K. Nielsen. «Le premier ministre seffrayé les électeurs en mettant en garde contre l’isolement du Danemark, mais c’est malheureux que le pays soit divisé en deux», a dit un autre champion de l’euroscepticisme, Drude Dahlerup. Les eurosceptiques avaient fait campagne contre une Europe «super-puissante», entraînant une perte de souveraineté du Danemark, la disparition des frontières, conséquence des accords de Schengen, porte ouverte à l’arrivée massive de réfugiés et criminels, selon la droite populiste. (AFP)
55,1% des Danois ont dit «oui» au traité d’Amsterdam et 44,9% «non» lors du référendum national qui s’est tenu jeudi au Danemark, clarifiant la position de Copenhague par rapport à l’Union européenne. A l’annonce officielle de cette victoire, le premier ministre social-démocrate Poul Nyrup Rasmussen a été fêté par ses supporters qui ont entonné avec lui une...