Skaff : une chance pour une véritable démocratie

«Je réitère mon appel à tous mes compatriotes afin qu’ils participent massivement aux élections du 14 juin, car c’est notre chance pour faire triompher une véritable démocratie représentative et pour faire échec à celle qu’on tente de nous imposer au nom d’une prétendue entente». C’est, en substance, la teneur de l’appel qu’a lancé hier M. Elias Skaff, député de Zahlé, à ses supporters venus le rencontrer chez lui à sa résidence de Maalaka. M. Skaff avait à ses côtés M. Georges Hraoui, le fils du chef de l’Etat, et M. Assaad Zogheib, le président de la liste qu’ils coparrainent. Rappelons que MM. Skaff et Hraoui ont scellé un accord. M. Skaff, sans évoquer en quoi que ce soit la gestion du précédent conseil municipal nommé, a précisé que «le nouveau conseil se doit d’avoir pour Zahlé des ambitions à la hauteur de sa renommée mondiale». «Le nouveau conseil municipal aura beaucoup à faire, car Zahlé mérite, avec sa renommée mondiale, un développement digne de son rang, pareille tâche ne peut qu’être l’œuvre d’une équipe compétente et homogène», a plaidé M. Skaff. Le député de Zahlé a expliqué enfin à ses partisans que «seul un vote massif et sans le moindre panachage est capable de faire parvenir une telle équipe aux postes de commande de la ville». Attaque virulente de Mgr Haddad Par ailleurs, l’évêque grec-catholique de Zahlé, Mgr André Haddad, a critiqué vivement la politique suivie par le député Elias Skaff, l’accusant de diviser la ville et d’avoir hypothéqué ses terres auprès du président du Conseil, M. Rafic Hariri. «Rien ne peut expliquer la politique de division prônée par M. Elias Skaff, un sentiment de malaise règne dans la ville qui sera bientôt inondée par des affiches et des banderoles en faveur d’une politique d’entente», a déclaré Mgr Haddad avant d’ajouter: «Le président du Conseil, M. Rafic Hariri, est un homme d’affaires qui est arrivé à s’ingérer dans les affaires de Zahlé après avoir pris en page les terres de M. Elias Skaff pour financer la campagne qu’il mène. C’est une politique sournoise car, ce que cherche en vérité M. Hariri, c’est mettre la main sur le plus de terres libanaises possibles».