Ziadé : l'ingérence gouvernementale reste dans les listes de l'admis

M. Camille Ziadé, député du Kesrouan, juge que «le gouvernement maintient malgré tout une neutralité par rapport à toutes les parties concernées» et que «ses ingérences, lorsqu’elles ont lieu, restent cependant dans les limites de l’admis». M. Ziadé a fait cette déclaration à «La Voix de l’Orient» tout en précisant qu’«il n’entend pas défendre le président du Conseil et sa politique», mais que «l’interventionnisme gouvernemental actuel, comparé aux expériences qu’il a lui-même précédemment vécues, reste globalement acceptable». Par contre, M. Ziadé trouve que «la décision de l’opposition de l’extérieur de participer à ces élections peut ne pas lui réussir». «La décision de l’opposition de l’extérieur de participer à ces élections après le boycott des législatives de 1992 et de 1996 peut s’avérer une entreprise assez difficile car les élections municipales sont tributaires de considérations locales fort contraignantes», a-t-il indiqué. Il a par ailleurs rappelé que «les élections ne peuvent qu’être politisées» car «elles sont supposées représenter des courants et des forces politiques sur le terrain». «Qu’il y ait des listes consensuelles est quelque chose de bien, mais la règle veut qu’il y ait des batailles électorales qui opposent les forces en présence, autrement, si les élections sont bridées d’une façon ou d’une autre, elles n’auraient plus de raison d’être», a souligné M. Ziadé. Le député kesrouanais a admis que «la bataille de Zahlé revêt une importance particulière en raison des parties en présence» et que «le Mont-Liban reste la région libanaise la plus politisée vu qu’elle met en présence les courants politiques les plus importants du pays». M. Ziadé trouve par ailleurs que «tout le bruit autour des élections de Jounieh n’a pas de raison d’être», que «les critiques de M. Farès Boueiz contre de prétendues ingérences du président du Conseil dans cette bataille ne sont pas du tout fondées» et qu’«il est solidaire de la liste de ses alliés MM. Mansour el-Bone et Elias el-Khazen». M. Ziadé explique l’ajournement des élections de Baabda par des raisons «techniques» et admet que «les élections à Beyrouth sont confrontées au problème de la représentation confessionnelle». «La répartition des sièges au conseil municipal de la capitale doit se faire de façon à respecter l’équilibre confessionnel que les leaders musulmans se doivent d’assurer et que les électeurs chrétiens se doivent de cautionner par leur participation massive», a conclu M. Ziadé.