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Actualités - COMMUNIQUES ET DECLARATIONS

La Syrie rend Israël responsable de la mort du processus de paix (photo)

Le ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh a rendu vendredi Israël responsable de ce qu’il a appelé «la mort du processus de paix» au Proche-Orient. «Il n’y a pas beaucoup d’optimisme pour une relance du processus de paix», a déclaré M. el-Chareh à la presse, à l’issue d’un entretien à Washington avec le secrétaire d’Etat américain Madeleine Albright. «Il est évident que la politique du gouvernement israélien est le principal facteur dans la mort du processus de paix, dont nous sommes actuellement témoins», a-t-il déclaré. Un responsable du département d’Etat a pour sa part affirmé que Mme Albright et M. el-Chareh avaient eu une «bonne» réunion et qu’ils avaient abordé «l’ensemble des questions relatives au processus de paix», dont celle d’une proposition israélienne de retrait du Liban-Sud. Mais il a cependant ajouté qu’aucun progrès n’avait été fait. «Il ne m’a pas semblé que quoi que ce soit de nouveau ait émergé de ces entretiens. Nous avons eu une bonne occasion de réexaminer nos positions», a ajouté le responsable sous couvert de l’anonymat. M. el-Chareh a par ailleurs déclaré que les pourparlers de paix israélo-syriens devraient «reprendre là où ils se sont arrêtés», une allusion à la reconnaissance par Israël, lors de précédents pourparlers, que le plateau du Golan devait revenir à la Syrie. Israël et la Syrie ont eu des négociations de paix entre 1991 et 1996 mais n’ont pas eu de contacts directs depuis que le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a pris ses fonctions en mai 1996 en promettant de ne pas se retirer du Golan. M. el-Chareh a par ailleurs rejeté la proposition israélienne de retrait du Liban-Sud. Le 1er avril, Israël a accepté pour la première fois l’application de la résolution 425 des Nations Unies sur le retrait des troupes israéliennes du Liban. Cette décision avait pour condition l’acceptation par le Liban de conditions de sécurité pour la protection du nord d’Israël. «Nous n’acceptons pas une paix unilatérale ou partielle», a déclaré M. el-Chareh. Les propos de M. el-Chareh sur le processus de paix interviennent peu après que le département d’Etat eut déclaré que les Etats-Unis allaient prochainement prendre une position publique sur le blocage du processus de paix entre Israéliens et Palestiniens. «Si nous ne sommes pas capables de combler certaines divergences et d’obtenir rapidement l’adhésion aux idées américaines, nous allons devoir le dire clairement et expliquer les raisons de cette situation», a déclaré le porte-parole, James Rubin. «Et ce jour n’est plus très loin», a-t-il ajouté. Au sujet de Washington et Damas, M. el-Chareh a affirmé qu’il y avait «un désir mutuel d’améliorer les relations» entre les Etats-Unis et la Syrie. Barak: Netanyahu «étrangle la paix» A New York entre-temps où il effectue une visite, le chef de l’opposition israélienne Ehud Barak a accusé vendredi le premier ministre Benjamin Netanyahu «d’étrangler la paix» et d’être responsable d’une possible explosion de violence des Palestiniens. «Le premier ministre étrangle la paix et met la sécurité d’Israël en danger», a-t-il déclaré au correspondant de la télévision publique israélienne. «La responsabilité d’une éventuelle explosion de violence ne pourrait que retomber sur la tête du gouvernement actuel et de celui qui est à sa tête», a ajouté M. Barak. Le chef de l’opposition a ainsi réagi aux propos du premier ministre qui a déclaré vendredi que la paix s’était «effondrée» il y a deux ans à cause des «attentats terroristes palestiniens». «Une des fausses interprétations consiste à dire que la paix s’est effondrée à cause de la politique du gouvernement (israélien). La vérité est que la paix s’est effondrée il y a deux ans», avant l’arrivée au pouvoir du gouvernement actuel, a déclaré M. Netanyahu au cours d’une rencontre avec des ambassadeurs en poste en Israël. Selon un sondage publié vendredi, M. Netanyahu l’emporterait sur M. Barak si des élections avaient lieu aujourd’hui. M. Netanyahu est crédité de 41% des intentions de vote contre 37% à M. Barak, tandis que 22% des personnes interrogées ne se prononcent pas, selon ce sondage de l’institut Gallup publié par le quotidien Maariv. Les prochaines élections générales en Israël sont prévues en l’an 2000.
Le ministre syrien des Affaires étrangères Farouk el-Chareh a rendu vendredi Israël responsable de ce qu’il a appelé «la mort du processus de paix» au Proche-Orient. «Il n’y a pas beaucoup d’optimisme pour une relance du processus de paix», a déclaré M. el-Chareh à la presse, à l’issue d’un entretien à Washington avec le secrétaire d’Etat américain Madeleine...