Il a visité les évêchés grec-catholique et maronite T. Salam : pas de coalition, mais une entente à Beyrouth (photo)

Le président de l’Association des Makassed, le député Tammam Salam, a visité hier les évêchés grec-catholique et maronite du Mont-Liban et de Beyrouth où il s’est entretenu avec les évêques Habib Bacha et Boulos Matar des élections municipales dans la capitale. Le but de ces visites était visiblement de demander aux prélats d’encourager les électeurs chrétiens à prendre part massivement au scrutin afin de préserver l’équilibre communautaire au sein du prochain conseil municipal de Beyrouth composé de 24 membres. Après son entretien avec M. Salam, Mgr Bacha a affirmé qu’il était tombé d’accord avec lui sur la nécessité d’aboutir à une entente «à Beyrouth et dans tout le Liban, parce que si cette entente est conclue dans la capitale, elle constituera alors une solide base pour le reste du pays. Nous allons donner nos instructions à tous les prêtres des paroisses afin qu’ils encouragent (les fidèles) à participer au scrutin. La participation aux élections est un devoir religieux autant qu’un devoir politique. Nous sommes pour l’entente entre les chrétiens et les musulmans», a-t-il dit. Préserver l’équilibre communautaire M. Salam a de son côté déclaré que sa visite s’inscrit dans le cadre du renforcement des relations avec les autorités de référence libanaises, notamment religieuses, qui «jouent un grand rôle dans l’orientation de l’opinion publique afin de servir notre objectif qui est de réaliser l’équilibre communautaire. Les élections municipales sont une importante échéance nationale et un devoir religieux comme l’a souligné Mgr Bacha». Le député de Beyrouth a été reçu ensuite par Mgr Matar avec qui il a également évoqué le dossier des municipales. «Nous avons insisté sur la nécessité de préserver l’équilibre communautaire ou l’équilibre beyrouthin qui est une responsabilité que nous devons tous assumer», a indiqué le prélat. Mgr Matar a ajouté qu’il n’avait pas passé en revue avec M. Salam les noms des éventuels membres de la liste coparrainée par le chef du gouvernement et le député de Beyrouth. M. Salam a réaffirmé la nécessité de préserver l’équilibre communautaire, précisant que la liste de Beyrouth «ne sera pas une coalition ou une alliance, mais une entente».